JO de Paris 2024 : A la découverte de la piste violette du Stade de France

Après le bleu de Rio et le rouge de Tokyo, la piste d’athlétisme des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris l’été prochain sera… violette ! L’information avait déjà été révélée précédemment mais elle est en train de prendre forme. A moins de deux mois de la remise des clés à Paris-2024, le 1er juin, le consortium privé qui gère le Stade de France finalise les travaux pour les épreuves reines des Jeux.

« On a voulu sortir un peu du cadre, faire preuve de créativité et choisir une couleur qui n’a jamais existé », expose Alain Blondel, responsable des épreuves d’athlétisme au sein du Cojop. Le comité d’organisation a ainsi pioché parmi les trois couleurs phares qui constituent la palette de la charte graphique des installations des Jeux parisiens. « Le choix de cette couleur a vraiment un coût marginal », précise le responsable.

Une piste violette oui, mais rapide ?

Depuis la fin de la Coupe du monde de rugby, en octobre, le Stade de France a fermé ses portes au public pour se parer de ses plus beaux atours. Il accueillera l’été prochain les épreuves de rugby à sept et d’athlétisme et para athlétisme. Les plus grandes vedettes de la planète, Shelly-Ann Fraser-Pryce, Sha’Carri Richardson, Kevin Mayer ou Mondo Duplantis, fouleront cet inédit tartan violet.

Sera-t-il aussi rapide que son homologue nippon ? « On le saura entre le 2 et le 10 août, temporise Alain Blondel. En tout cas, la base est la même qu’à Tokyo en 2021, à quelques détails près. » Cette piste avec deux nuances de violet, une pour les espaces de compétition – les neuf couloirs pour les courses, plus les espaces de lancer et de saut –, une autre pour les espaces techniques, avec en complément un gris qui rappelle la piste cendrée des JO de 1924 à Paris également, est en cours d’installation.

Nouveaux écrans géants, nouvelle pelouse

Le Stade de France s’est aussi refait une beauté côté système électrique et installation d’écrans nouvelle génération, plus écologiques. « On a choisi d’avoir deux fois deux écrans géants côte à côte pour permettre l’affichage simultané des images et des données comme les listes de départ ou les résultats des concours, précise Alain Blondel. C’est un nouveau confort pour les spectateurs dans le stade. » Chacun d’entre eux mesure plus de 200 m2, mais seuls deux sur quatre seront conservés après les Jeux, les deux autres étant réemployés dans le cadre de l’héritage par Paris 2024 qui les a financés.

La pelouse non plus n’est pas en reste : elle a été entièrement replantée à la fin du mois de mars et recouverte d’un voile de germination pour être prête au début du tournoi olympique de rugby à sept, le 24 juillet. « Il n’y aura que 36 heures entre la fin de ce tournoi et le début des épreuves d’athlétisme. On est face à un vrai défi d’organisation et de mise en place », précise encore le Comité d’organisation, qui se félicite pour l’instant que les délais soient respectés. « On est contents qu’il y ait encore 100 jours parce que les timings sont vraiment serrés », nous glisse-t-on. Nous avons pu le constater en effet, il y a encore du boulot pour faire du Stade de France le plus bel écrin de ces Jeux.