1 % DE CHANCE, 99 % DE FOIAlors les grincheux, vous le sentez, vous aussi, cet air de remontada du PSG

Barça – PSG : Alors les grincheux, vous le sentez, vous aussi, cet air de remontada parisienne ?

1 % DE CHANCE, 99 % DE FOIMalgré la défaite 3-2 au match aller contre le FC Barcelone, le PSG avance dans ce quart de finale retour avec la confiance de celui qui pense avoir un joli coup à faire
Les Parisiens vont devoir montrer leur meilleur visage pour s'imposer en Catalogne et espérer ramener la qualif à la maison.
Les Parisiens vont devoir montrer leur meilleur visage pour s'imposer en Catalogne et espérer ramener la qualif à la maison.  - JP PARIENTE/SIPA / SIPA
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

L'essentiel

  • Le Paris Saint-Germain affronte le FC Barcelone, mardi soir, au stade Olympique de Montjuic en quart de finale retour de Ligue des champions.
  • Défaits 3-2 à l’aller, la bande à Luis Enrique croit fermement en ses chances de qualifications.
  • Dans le microcosme parisien, tout le monde s’accorde à dire que les signaux renvoyés invitent à l’optimisme.

Chaque saison ou presque, avec plus ou moins de véhémence selon le contexte des matchs, c’est toujours la même rengaine autour du PSG. Aux heures fatidiques des matchs à élimination direct en Ligue des champions, les médias français servent de piñata à une partie des supporters parisiens, coupable selon eux d’avoir siffloté comme un air de défiance ou instillé le doute dans les esprits, en ravivant les souvenirs de la longue histoire de lose du club en C1 depuis une dizaine d’années.

Ce fut notamment le cas après la remontada de 2017 quand, à l’inverse, nos confrères espagnols avaient volontiers accompagné Luis Enrique dans sa thérapie de groupe et ses prémonitions sur le miracle à venir. Cette année, une fois n’est pas coutume, rien de tout cela n’est venu contrecarrer le storytelling parisien après la défaite (3-2) face au Barça. Mieux, il flotterait plutôt un vent d’espoir alors que le PSG a rendez-vous mardi soir avec son histoire.

Qu’on le veuille ou non, le fait d’avoir le bourreau d’hier dans son camp, en la personne de Luis Enrique, aide un peu. Comme il y a sept ans, le coach espagnol diffuse un optimisme constant depuis le coup de sifflet final, mercredi. « Je n’ai aucun doute sur le fait que l’on peut passer et qu’on va le faire. C’est l’objectif. S’il y a une équipe qui ne cogite pas et qui essaye de jouer de la même manière aussi bien à domicile qu’à l’extérieur, c’est bien nous », avait-il déclaré aussitôt la défaite au Parc des Princes avalée, oubliant un peu vite tout de même les deux immondices en phase de poule à Newcastle et Milan. Mais ce n’est pas le sujet du jour.

Luis Enrique, le prêcheur de l’espoir

Et lundi soir, en conférence de presse d’avant-match, les mots n’ont pas changé d’un iota. « On a eu une semaine pour travailler et bien analyser le match aller, il a été très disputé et le résultat ne reflète pas forcément ce que nous aurions mérité. Mais nous devons présenter une meilleure version de nous-mêmes et nous défoncer. Nous sommes tout à fait convaincus que nous allons renverser la situation », a-t-il réassuré. Le PSG n’a jamais été capable de renverser une situation en match retour de Coupe d’Europe mais demain sera le jour où nous allons le faire. »

Petit Jésus faites que mon équipe ait la même chatte que le Barça en 2017.
Petit Jésus faites que mon équipe ait la même chatte que le Barça en 2017.  - FRANCK FIFE

Croire est une chose, le faire en est une autre. Mais il est vrai que plusieurs éléments nous font penser que, cette année, il y a un vrai coup à jouer malgré un match 1 pas franchement jojo. Le retour d’Achraf Hakimi en fait partie, lui dont l’absence s’était salement fait ressentir au Parc des Princes avec un Marquinhos pas du tout taillé pour le poste. « On s’est parlé, on s’est dit les choses, on est tous ensemble et motivés pour ramener la qualification à Paris. C’est le moment pour les grands joueurs demain, et nous allons tout donner pour arracher la victoire », a-t-il annoncé en conf aux côtés de Luis Enrique.

La revanche du Kyks ?

Sans surprise, celui vers lequel les regards seront tous portés se nomme Kyky de Bondy. Luis Enrique s’est beaucoup fait souffler dans les bronches après le match abominable du Kyks à l’aller, comme quoi en le mettant autant de côté en championnat, le garçon serait à court de rythme et exclu des circuits de passes par ses petits camarades.

Si cette gestion au hachoir a probablement eu des conséquences sur le jeu et l’état d’esprit du Français, on peut difficilement rendre l’Espagnol responsable de ses non-replis à la perte du ballon et cette attitude nonchalante entraperçue à plusieurs reprises au Parc, de celle qui vous donner envie de fracasser votre téléviseur à grands coups de masse, que l’on soit supporter du PSG ou simple amateur de football.

Mais connaissant la mentalité de Mbappé, peut-on sincèrement imaginer qu’il aille jusqu’à saborder aussi le match retour pour se payer tonton Lucho, et torpiller par la même occasion ce qui pourrait être le dernier match de Ligue des champions de son histoire avec le PSG ? Le melon a ses limites, même chez l’expert en la matière.

Au-delà des sensations, les chiffrent racontent tout de même quelque chose du garçon. Mbappé, en C1, c’est treize pions en onze déplacements en phases à élimination directe, seuls Cristiano Ronaldo (23) et Benzema (14) ont fait mieux. Non, honnêtement, mardi c’est t’es-pas-content-triplé et nada más.

Robert, c'est pas Zizou, Montjuic, c’est pas le Camp Nou

D’autant que les Parisiens auront l’avantage de ne pas jouer au Camp Nou, théâtre des pires souvenirs du club en 2017 (on ne parle pas de la victoire en 2021, le stade était vide) qui peut, quand vient l’heure des grandes soirées européennes, devenir suffocant pour n’importe quel adversaire qui soit.

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Luis Enrique a beau avoir assuré « préférer jouer au Camp Nou, un stade mythique dans le monde », on parie que ses joueurs ne cracheront pas sur ce petit coup de pouce. Cette saison, le stade Olympique de Montjuic, difficile d’accès dans le parc du même nom, au sud de la ville, fait rarement le plein et pas plus de bruit. Une aubaine pour les 3.000 supporters parisiens (dont 1.500 ultras) qui ont la réputation à travers l’Europe de faire beaucoup, beaucoup de bruit à l’extérieur.

« L’ambiance que nous avons au Camp Nou est exceptionnelle. Mais le Paris Saint-Germain risque tout de même de souffrir de l’ambiance. Ce n’est pas pareil, mais les supporteurs se font sentir malgré tout », a tenté de nous convaincre Xavi en conférence de presse, en vain. Non, vraiment, tout semble réuni pour que le PSG mette fin à cette série de six éliminations après avoir perdu le match aller à domicile en Ligue des champions. C’est un soir à mettre un high-kick dans le ventre de l’histoire et rêver d’une aventure historique. Si on n’y croit pas maintenant, on n’y croira jamais. Alors, heureux les rageux ?

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