Benjamin Psaume: « J’ai l’impression qu’on est allé à Clermont en détente »

C’est un avis intéressant dans 100% Paillade que Benjamin Psaume tenait, consultant de l’émission, après la performance des Pailladins à Clermont. L’ancien joueur professionnel ne pouvait pas se contenter du nul ramené au regard de nombreux faits:

« Il faisait beau, il faisait chaud. J’ai l’impression qu’on est allé à Clermont en détente. Je suis en colère contre notre équipe, contre notre staff technique aussi et de cette manière dont on a abordé le match. Pour moi, on n’a jamais eu le sentiment qu’on avait envie d’aller chercher le maintien là-bas. On n’a pas préparé ce match en mode commando et avec l’ambition d’enterrer Clermont pour conjurer tout ce qu’il s’est passé cette saison avec ce club. Il y avait un parcage exceptionnel, tout était réuni pour fêter le maintien mais on n’a pas eu cette envie, on est trop resté sur la défensive.

Si Clermont venait de faire un résultat à Paris, leur équipe est dans le trou et l’atmosphère avec leur supporters n’est pas bonne, ils sont très tendus. Tu devais démarrer le match fort, en plus tu es en pleine confiance après deux victoires. Finalement, on le démarre en mode amical avec ce soleil. On a eu un seul temps fort en première, pendant 15 minutes, et on n’a jamais réagi en deuxième mi-temps comme on avait pu le voir face au Havre ou Lorient. On n’a jamais imposé un rythme face au dernier de Ligue 1. Sur le direct, j’ai pensé qu’après l’égalisation, on allait les taper et se maintenir. Je me suis trompé et je connais peut-être mal mon équipe. Pourtant Clermont a connu un trou mais dès qu’on a égalisé, au lieu d’appuyer… On s’est mis à reculer et notamment sur les 10 dernières minutes. La sortie de Savanier n’a pas aidé.

Le symbole de tout ça, c’est la gestion des staffs techniques. Nous étions à proximité des bancs de touche. A la 87^ème, on voit Gastien qui appelle vite ses attaquants remplaçants et tente le coup avec deux pointes. A l’inverse, Der Zakarian fait appeler Kouyaté pour passer dans un même temps à trois centraux. Il montre que l’objectif final était le nul. On est d’accord, le compteur tourne avec ce point et il n’est pas si mauvais mais…. Cela fait six mois que Michel Der Zakarian nous explique qu’il a les nerfs contre le pétard, contre Mory Diaw ou Clermont. J’en avais marre de l’entendre, j’attendais que les joueurs le prouvent sur le terrain… On a vu une mobilisation générale en parcage, ça aurait pu être un motif de faire plaisir à ces supporters pour célébrer avec eux. On a manqué d’ambition, c’est pour ça que je suis un peu énervé sur le match globalement mais surtout à la fin. »