Ligue des champions: Julien Duranville, premier Belge dans le dernier carré… sans jouer
Au bout d’un match dingue, les Borussen rejoignent la quatrième demi-finale de leur histoire, face au PSG.
- Publié le 17-04-2024 à 06h39
En attendant potentiellement Leandro Trossard, Kevin De Bruyne et Jérémy Doku qui seront fixés ce mercredi soir, la Belgique est assurée d’avoir au minimum un représentant en demi-finale : Julien Duranville. Certes, l’ancien Anderlechtois de 17 ans n’a disputé aucune minute en Ligue des champions cette saison, mais il figurait pour la quatrième fois de suite sur le banc ce mardi soir. Soit aux premières loges pour assister au retournement de situation du match aller perdu à Madrid (2-1).
La physionomie des soixante-cinq premières minutes a d’ailleurs été totalement à l’opposé de celle de mercredi dernier. Les Colchoneros avaient mis une énorme pression en première période pour prendre deux buts d’avance avant perdre de pied en seconde et laisser de l’espoir Dortmund. Cette fois, ce sont les Allemands qui ont agressé immédiatement les Espagnols en profitant du soutien de leurs 80 000 supporters.
Certes, on a d’abord assisté à deux énormes ratés. Un de chaque côté : Sabitzer (3e) puis Morata (5e). Mais les hommes d’Edin Terzic ont ensuite pris la bande d’Axel Witsel à la gorge. Avec pas moins de cinq tirs cadrés concédés en 45 minutes : une première pour l’Atleti depuis sept ans en Ligue des champions. Et sans surprise, deux de ces tenatives ont trouvé les filets de Jan Oblak. Celle de Julian Brandt, après une ouverture splendide d’Hummels (34e : 1-0). Puis celle de Iaan Maatsen (39e : 2-0), mal tenu par la défense madrilène.
Puis, à l’instar du match aller, l’équipe visiteuse est rentrée des vestiaires avec un tout autre visage. Grâce aux trois changements effectués par Diego Simeone, grâce à une tout autre dynamique… et grâce à l’aide d’Hummels qui a dévié dans sa propre cage (49e : 2-1) un ballon qu’il aurait pourtant dû dégager facilement. Relancés, les Colchoneros ont alors surfé sur cette domination pour aller chercher le deuxième but nécessaire à la qualification, via le jusqu’au-boutisme d’Angel Correa (64e : 2-2).
Sauf qu’en-face, les Borussen ont cette fois eu les ressources pour répondre… Par deux fois, en l’espace de trois minutes et avec la manière. Un centre parfait de Sabitzer pour une belle tête croisée de Fullkrug (72e : 3-2). Puis à nouveau Sabitzer, cette fois pour une frappe placée (74e : 4-2). Ce quatrième but a, comme en première période, remis en lumière les maux défensifs de l’Atletico qui a totalement perdu sa marque de fabrique et sa faculté à tenir le zéro. La dernière clean-sheet remonte même à deux mois.
Et Witsel dans tout ça ? Le ballon était dans les parages de l’ancien joueur du Borussia sur les quatre buts encaissés. Mais on peut difficilement blâmer ses interventions ou son placement. Le Liégeois regrettera surtout le laxisme de certains de ses partenaires qui le priveront d’une place en demi-finale. Arthur Vermeeren était quant à lui impuissant depuis le banc… à quelques mètres de Julien Duranville, qui se réjouira de son côté de participer à cette épopée historique. Celui qui fêtera ses 18 ans le 5 mai recevra en cadeau une demi-finale face au PSG (30 avril et 8 mai), la quatrième de l’histoire du Borussia Dortmund qui oubliera vite sa saison moyenne (5e) en Bundesliga.