FOOTBALLXavi « ouin ouin », où le grand retour du seum barcelonais

Barça – PSG : Xavi « ouin ouin », ou le grand retour du seum barcelonais

FOOTBALLExclu de la rencontre face au PSG pour sa véhémence envers l’arbitre après le rouge d’Araujo, l’entraîneur catalan a choisi de poursuivre sur le même ton après l’élimination de son équipe
« Ouin ouin, verguenza, ouin ouin »
« Ouin ouin, verguenza, ouin ouin » -  FRANCK FIFE / AFP
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

L'essentiel

  • Le coach du Barça a enragé contre l’arbitrage et le carton rouge donné par M. Kovacs a Araujo, après l’élimination du Barça.
  • Une sortie qui ne fait vraiment pas honneur à l’immense joueur qu’il a été, tant elle paraît disproportionnée, voire, totalement absurde.
  • Pour un grand club comme le Barça, déjà bien aidé par l’arbitrage lors de la remontada en 2017, on aurait espéré meilleures réactions.

Au stade Olympique de Montjuic,

Au moment de disséquer l’être humain avec un grand H, après l’extinction de notre race, les ethnologues de la prochaine espèce qui nous remplacera sur Terre devront se pencher avec la plus grande acuité sur nos amis barcelonais. Car ils sont littéralement injouables d’un point de vue de la psyché quand il s’agit de ballon rond.

On passera sur le comportement très limite de nos confrères, à base de coups de coudes pour se frayer en premier un chemin vers Mbappé, l’homme qui leur fait perdre tout sens de la raison, quand celui-ci a débarqué en zone mixte, pour se concentrer sur les réactions abracadabrantesques des Blaugranas après la victoire parisienne.

Une victoire qui, pensait-on au sortir de la tribune de presse, n’avait été entachée d’aucune irrégularité arbitrale, à la différence d’un certain match de 2017 au Camp Nou. Mais pensez dont ! Un fin limier du service des sports de 20 Minutes nous avait bien prévenus : avoir bénéficié du plus grand vol (avéré, celui-là) arbitral de l’histoire, en 2017, lors de la première remontada, n’allait pas les empêcher de s’indigner mardi soir.

Xavi part en guerre

Dans la foulée, la déclaration de Xavi, le coach blaugranas d’ordinaire plutôt réservé en conférence de presse, tombait comme un couperet. Interrogé sur le carton rouge d’Araujo à la demi-heure de jeu qui, il est vrai, a totalement fait basculer la rencontre, le petit gominé du Barça a dégoupillé. Accrochez vos gaines (et n’essayez surtout pas de reproduire ça chez vous) car c’est du grand art.

« « L’expulsion d’Araujo ? Oui, on est contrarié, on a la rage, l’action décide de la double confrontation. On était bien, et ça change tout, complètement. C’est trop un carton rouge sur cette action, ce n’est pas bon pour le foot, ça devient un autre match. L’action change la double confrontation, a-t-il tonné. Le travail de toute une saison se termine ici à cause d’une décision arbitrale. J’aurais aimé jouer contre Luis Enrique et le PSG à onze contre onze tout le match. J‘ai dit à l’arbitre que c’était un désastre, qu’il n’avait pas compris le jeu. On doit le dire, on ne peut pas se taire. » »

Au vu des images, il semble pourtant que la décision d’Istvan Kovacs ne souffre d’aucune contestation. On pourrait admettre à la limite que le débat existe, que cela touche à cette fameuse différence d’interprétation, mais venir parler de ce rouge en ces termes, arguer qu'« on ne peut se taire » comme l’a fait Xavi « J’accuse » Hernandez, il faut quand mêmes avoir les cojones solidement harnachées en bandoulières.

Branco rue dans les brancards

Pour ce qui est des supporters, enfin, on était à deux doigts de zapper leurs réactions indignées. Franchement, des fans qui caillassent le bus de leurs propres joueurs en pensant que c’est celui des adversaires méritent-ils qu’on s’attarde sur eux ?

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Et finalement on est tombé sur le tweet de Juan Branco, l’avocat français fan du Barça, que l’on remercie de nous avoir servi le plus beau seum de l’histoire sur un plateau d’argent, dans une tirade aussi alambiquée qu’incompréhensible.

« Le football se nourrit de ces scandales et de sa corruption. Le pouvoir créer l’indignation en fabriquant des règles qu’il viole pour demeurer. Ce faisant, il nous prend au piège, générant l’attention qu’il recherchait. Que personne ne prétende que ce match n’a pas été acheté », a écrit sur Twitter celui qui avait déjà tenté, main dans la main avec la Liga espagnole, d’intenter une poursuite judiciaire pour le moins farfelue contre le PSG, après la signature du nouveau contrat de Kylian Mbappé à Paris.

En gros, la théorie du soir chez certains pro-Barça serait de dire que le PSG de Nasser Al-Khelaïfi, grand manitou de l’UEFA en guerre contre le Barça dans l’affaire de la Superligue, aurait soudoyé l’arbitre comme à la grande époque des valises de biftons discrètement glissées sous le manteau. Vous avez dit théorie du complot ?

Ronald Araujo ne voulait pas quitter la pelouse après son exclusion par l'arbitre.
Ronald Araujo ne voulait pas quitter la pelouse après son exclusion par l'arbitre.  - Emilio Morenatti/AP/SIPA

Araujo, seul coupable

Pour conclure sur une note un peu plus raisonnable, et se concentrer sur le fait de jeu et rien que le fait de jeu, disons que l’entraîneur du Barça et les suiveurs Culés auraient été plus inspirés de s’en prendre à leur joueur. Car si Barcola avait pris le dessus et s’apprêtait à défier Ter Stegen en un contre un, l’ancien Lyonnais était tout de même excentré du but et rien ne dit qu’il aurait terminé l’action par un pion. Se faire prendre sur une telle faute alors que son équipe mène au score et qu’il reste encore plus d’une heure à jouer, c’est limite suicidaire. Et ça l’a été.

D’ailleurs Luis Enrique avait beau soutenir les yeux dans les yeux que « même sans l’expulsion » le PSG « aurait aussi gagné le match », il est tout de même sacrément permis d’en douter tant l’équipe parisienne semblait totalement à côté de la plaque depuis le coup d’envoi. Cette faute et ce rouge ont effectivement bouleversé le cours de l’histoire mais, croyez-nous, on y était, le fantôme d’Aytekin n’a jamais plané au-dessus du stade de Montjuic mardi soir.

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