Laurent Brun : “On navigue à vue, le climat est dégueulasse, délétère. Il faut croiser les doigts, mais on est dans les heures les plus sombres de l’histoire du club”

    Dans l’émission Bordeaux Le Mag, Laurent Brun s’est exprimé sur l’actualité des Girondins de Bordeaux. Est-ce que cette ambiance pesante au niveau extra-sportif pèse actuellement sur l’effectif ? Voici l’avis du journaliste.

    « Je pense que oui, même si je ne veux pas l’affirmer. Il y a eu des retards de paiement pour les salariés du club… Les joueurs sont des salariés du club, ça les a peut-être concernés aussi, même si ok, ce sont des pros, ils gagnent bien leur vie… Oui, et ils ont surement de l’argent de côté par rapport à d’autres qui n’en ont pas, mais cela traduit quand même un malaise dans le club, et pour travailler sereinement, je ne vois pas comment on peut procéder. Bien sûr que pour moi, c’est un contexte pesant, qui est très lourd, et que cela crée des interrogations sur le futur. Et le futur, il est proche, car dans un mois, tout est fini… Ça peut aussi être terminé définitivement pour les Girondins de Bordeaux car je le redis, cela fait quatre ans que ce club est en sursis, qu’il est par moment cliniquement mort, et à l’arrivée je ne vois pas la politique insufflée par Gérard Lopez porter ses fruits. Je ne sais pas ce que ça donne du côté des potentiels repreneurs, ou un prêt d’un fonds d’investissement… Si des potentiels repreneurs ne sont pas entendus à Bordeaux et qu’ils rachètent Saint-Etienne, on va se dire qu’ils avaient l’argent… ça nous dépasse un peu. On navigue à vue, le climat est dégueulasse, délétère. Désolé pour le vocabulaire, mais comment voulez-vous évoluer dans un contexte comme ça, alors que déjà balle au pied ce n’est pas facile. Oui, je pense que c’est pesant, et inquiétant à court terme, comme chaque fin de saison depuis trois ans. J’espère qu’on va trouver le repreneur providence, ou l’aide providence, qui va pouvoir encore donner un petit sursis aux Girondins, ou définitivement le sortir financièrement du marasme, de l’inquiétude ou de la catastrophe… Il faut croiser les doigts, mais on est dans les heures les plus sombres de l’histoire du club depuis 3-4 ans. Même les années de guerre, toutes proportions gardées, je parle d’un point de vue purement sportif, ont peut-être été gérées différemment… Qu’on n’interprète pas mal mes propos, je parle en tant que connaisseur de l’histoire du club. Là, c’est vraiment très inquiétant, et quand vous discutez avec des gens proches du club, ce n’est pas la joie. J’espère que ça va s’arranger et qui que ce soit qui soit là, apporte une solution pérenne. Peut-être à court terme dans un premier temps, mais que cela laisse augurer quelque chose de mieux. Je ne sais pas si on peut se projeter sur un an, deux ans, trois ans… ».

    Retranscription Girondins4Ever