Jeux olympiques« On y va pour faire du hand », pour Guillaume Gille, la pression est positive

JO de Paris 2024 : « Au final, on y va pour faire du handball », pour Guillaume Gille, la pression est positive

Jeux olympiquesA moins de 100 jours des Jeux, le sélectionneur de l’équipe de France de handball, Guillaume Gille, a évoqué la pression qui entoure les Bleus
Guillaume Gille, le sélectionneur des Bleus.
Guillaume Gille, le sélectionneur des Bleus. - INA FASSBENDER / AFP / AFP
Antoine Huot de Saint Albin

Antoine Huot de Saint Albin

L'essentiel

  • Tout le gratin du sport français était réuni au Grand Palais éphémère à Paris, mercredi, à 100 jours de l’ouverture des Jeux olympiques.
  • Le sélectionneur de l’équipe de France de handball, Guillaume Gille, a évoqué la préparation à venir de son équipe.
  • L’ancien demi-centre a également

On a l’habitude de le voir s’agiter dans tous les sens sur le bord du parquet, de l’entendre à peine lors des interviews d’après matchs, après avoir donné des consignes pendant soixante minutes à ses hommes. Mais, mercredi, Guillaume Gille était décontracté, lors de l’événement organisé au Grand Palais éphémère pour célébrer le J-100 avant le début des Jeux olympiques de Paris.

Après avoir enchaîné les interviews, le sélectionneur de l’équipe de France de handball, petite chemise blanche et veste de costume noire, a évoqué la pression qui entoure les Bleus avant ce grand rendez-vous, où Nikola Karabatic et ses petits copains tenteront de remporter un quatrième titre olympique, après les sacres en 2008, 2012 et 2021.

Qu’est-ce que cela représente de se retrouver dans ce site olympique, où se disputeront notamment la lutte et le judo, à cette date un peu symbolique ?

Le fait de se retrouver avec tous les acteurs des Jeux, ici, permet de rentrer de manière plus concrète dans cette compétition qui arrive très vite. Cent jours, ça veut dire que c’est demain. Malgré tout, il reste beaucoup de travail. Mais ça fait monter un peu l’excitation dans la préparation de cette séquence, avec l’envie de bosser et d’y aller, de les faire. Ça fait monter tous les curseurs.

Cela vous permet-il aussi d’avoir des échanges avec d’autres coachs autour de l’appréhension de ces Jeux à domicile ?

Ces temps d’échanges existe déjà dans le programme mis en place par l’Agence nationale du sport. Il y a eu énormément de séminaires et de discussions entre membres de staffs de sports olympiques et paralympiques différents. On a pu partager pour s’inspirer des expériences. C’est important pour se préparer au mieux afin de créer les conditions de la perf pour cet été.

Est-ce que la pression commence à monter ?

La pression, on l’a toujours. Elle n’est pas nouvelle, car quand on fait ces métiers-là, on est toujours sur la brèche. La différence entre la victoire et la défaite est parfois infime, donc ce n’est pas possible, à mon niveau, de dire qu’il n’y a pas de tension. Mais la pression, ça signifie aussi quelque chose de très positif, car ce qui se présente devant nous est très motivant, très excitant. Donc ça génère chez soi une attente personnelle importante. C’est un truc dont il faut se servir.

De par vos résultats, la pression est-elle justement décuplée ?

La pression, les médias et le grand public nous la mettent en permanence. Aujourd’hui, oui, ça en rajoute un peu, car c’est les Jeux, c’est un événement qui est encore plus gros qu’un championnat continental ou international. Au final, on y va pour faire du handball, faire ce qu’on sait faire, en s’étant préparés au mieux et vivre pleinement cette quinzaine avec l’intention d’y briller.

Le soutien populaire devrait être important lors de vos matchs, avec une grande salle acquise à votre cause. Est-ce que le handball n’est-il pas le meilleur sport pour se servir du public ?

C’est vrai qu’on est un sport qui aime communier avec les supporteurs, mais on n’est pas les seuls. Le facteur euphorie, engagement des Français autour de l’équipe de France olympique et paralympique est un vrai avantage pour beaucoup de sportifs. C’est une énergie, un carburant à utiliser régulièrement.

Et que répondez-vous à ceux qui font du JO bashing ?

Je respecte toutes les opinions. Je vais prêcher pour ma paroisse, mais je suis un sportif, ex-international aujourd’hui entraîneur, et le sport est pour moi l’un des seuls domaines qui rassemble les gens de toutes nationalités, de toutes religion, où on ne parle pas de politique durant la compétition. C’est un merveilleux moment de partage et en même temps d’affrontement. J’adore ça et je trouve l’idée de recevoir le monde à Paris exceptionnelle. L’engouement sera extraordinaire.

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