Les caméras du futur braquées sur les supporters de l'OL dimanche

Les caméras du futur braquées sur les supporters de l'OL dimanche

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Le choc PSG-OL de dimanche soir sera utilisé pour expérimenter de façon concrète la vidéosurveillance algorithmique, mise en place pour les JO 2024 dans 100 jours.

Souriez, vous êtes filmés ! Dimanche soir, les caméras vont faire parler d'elles pour le match PSG-OL de la 30e journée de Ligue 1. Il ne s'agit pas des caméras utilisées par Amazon Prime Vidéo pour retransmettre le match mais de la vidéosurveillance effective dans la capitale, à l'extérieur du stade. Pour la première fois, la préfecture de police de Paris a autorisé par décret l'utilisation de la vidéosurveillance algorithmique en temps réel pour les supporters lyonnais notamment. Cela est une première depuis la promulgation de la loi du 19 mai 2023 relative à l'organisation des JO 2024, évènement pour lequel cette technologie a été introduite en France.

Arrestations possibles pour « comportements prédéterminés »

118 caméras installées en Gare de Lyon, lieu d'arrivée des fans de l'OL à Paris, et sur le Pont du Garigliano seront utilisées à cet effet. Les autorités utiliseront un algorithme créé via l'intelligence artificielle pour analyser le flux vidéo et ainsi détecter des « évènements prédéterminés » dans le comportement des supporters. L'intervention des forces de l'ordre sera rendue possible sur la zone détectée par les caméras.

Quatre scénarios sont jugés à risque par les autorités : franchissement ou présence d'une personne dans une zone interdite ou sensible, densité trop importante de personnes, mouvement de foule et enfin présence d'objets abandonnés. Cette initiative sera reconduite pour le concert des Black Eyed Peas prévu le 20 avril. Cela a été décidé pour préparer le dispositif sécuritaire des JO 2024 qui débutent dans moins de 100 jours désormais et parce que Daesh a récemment menacé de faire des attentats pendant les quarts de finale de la Ligue des champions. Cette technologie est néanmoins dénoncée par plusieurs ONG qui parlent d'une « surveillance de masse généralisée ».