Martinez nous refait le coup... - Débrief et NOTES des joueurs (LOSC 2-1 3-4 tab Aston Villa)
On croirait revivre le cauchemar de la finale du Mondial 2022 ! Une fois de plus, le gardien argentin Martinez a fait mal aux Français, et toujours avec son style si provocateur.
Battu en Angleterre (2-1) à l'aller, Lille s'est en effet incliné aux tirs au but contre Aston Villa (2-1, 3-4 tab) malgré un match longtemps maîtrisé.
Lille avait parfaitement débuté
Porté par un public chaud bouillant, Lille ne tardait pas à emballer le match. Aston Villa se retrouvait rapidement étouffé sous le pressing du LOSC, installé dans le camp adverse, et qui profitait de son premier tir cadré pour ouvrir le score grâce à Yazici (1-0, 15e) ! C'était l'entame parfaite pour les Dogues déjà revenus à égalité sur l'ensemble des deux rencontres. Et les locaux ne comptaient pas s'arrêter là.
Leur domination s'accentuait au fil des minutes, de même que les sifflets contre le gardien argentin Martinez, ennemi de la France depuis la finale du Mondial 2022… Pas de quoi perturber le portier auteur d'un arrêt du visage incroyablement chanceux sur la tête à bout portant d'André ! On n'était vraiment pas loin du 2-0 pour Lille dans cette première période électrique, également marquée par un échange tendu entre les coachs Paulo Fonseca et Unai Emery.
Le LOSC pointera l'arbitrage
L'ancien coach du Paris Saint-Germain a sans doute essayé de réveiller ses hommes à la pause. Mais Lille gardait sa supériorité au retour des vestiaires. C'est donc en toute logique que le capitaine André (2-0, 67e) donnait l'avantage au LOSC sur l'ensemble de la confrontation ! Malgré la timide réaction anglaise, on ne voyait pas trop comment la qualification pouvait échapper aux Lillois. Mais sur une situation très litigieuse, avec une possible faute de Duran sur Bentaleb non sanctionnée, le latéral droit Cash (2-1, 87e) refroidissait le stade Pierre-Mauroy ! C'était cruel pour Lille qui ne méritait pas d'être emmené en prolongation. On n'était donc pas surpris de voir des Dogues un peu sonnés.
Les Villans en profitaient pour se montrer dangereux. Et sans une double parade exceptionnelle de Chevalier, face à Bailey et Douglas Luiz, les visiteurs auraient repris l'avantage dans cette confrontation ! Rien n'était marqué à la mi-temps de la prolongation mais le LOSC avait un sérieux avertissement. Peut-être une sorte de déclic puisque l'équipe française réagissait dans la deuxième partie de la prolongation. Elle aurait même pu obtenir un penalty mais l'arbitre ne sanctionnait pas la main de Cash, tandis que Chevalier évitait le pire sur la reprise de Duran. On la sentait venir, cette séance de tirs au but qui souriait finalement à Aston Villa et à son gardien Martinez, encore agaçant et héroïque…
La note du match : 7/10
Rien que pour le suspense, le match valait forcément le détour. Lille a longtemps montré un très beau visage dans cette rencontre avant de subir les événements. Aston Villa n'a pas assuré le spectacle, mais le pensionnaire de Premier League a quand même offert un sacré revirement de situation.
Les buts :
- Après une longue transversale de Yoro sur le côté gauche, Gudmundsson centre en retrait. Son ballon au sol arrive jusqu'à Yazici dont la reprise décroisée du plat du pied laisse Martinez sans réaction ! (1-0, 15e)
- Sur un corner rentrant du droitier Haraldsson au premier poteau, André décroise parfaitement sa tête pour tromper le gardien Martinez (2-0, 67e).
- Sur un centre a priori anodin, Chevalier relâche le ballon à cause d'un contact avec Bentaleb, lui-même poussé par Duran. Aucune faute n'est sanctionnée, ce qui permet à Cash de fusiller Chevalier (2-1, 87e).
Les NOTES des joueurs
Maxifoot a attribué une note (sur 10) commentée à chaque joueur.
L'homme du match : Emiliano Martinez (8/10)
C'est frustrant, mais il faut bien reconnaître que le gardien d'Aston Villa a offert la qualification à son équipe. Sifflé pendant toute la partie, il n'a pas semblé perturbé. Au contraire, cette situation avait plutôt tendance à l'amuser. Il faut dire que c'était sa soirée puisqu'il réalise un arrêt du visage incroyablement chanceux sur la tête d'André. Il devient ensuite héroïque pendant la séance de tirs au but, avec quelques provocations au passage. Un sacré personnage.
LILLE :
Lucas Chevalier (7,5) : à la place de Martinez, le gardien du LOSC aurait pu devenir le héros du match. Il a longtemps assisté à la démonstration de son équipe. Puis il a dû sortir une énorme double parade face à Bailey et Douglas Luiz ! Malheureux sur le but encaissé, il détourne le penalty de Bailey pendant la séance de tirs au but, en vain.
Tiago Santos (7) : gros match de la part du latéral droit ! Très intéressant dans son apport offensif, le Portugais a fait de nombreuses différences sur le couloir défendu par Digne. Sa frappe enroulée frôle le poteau pendant la prolongation ! Il a aussi montré à ses détracteurs qu'il savait défendre.
Leny Yoro (7,5) : la cote du défenseur central va encore grimper avec une telle prestation ! A la fois solide et serein dans les duels, il a aussi fait parler sa qualité à la relance, à l'image de sa transversale pour Gudmundsson avant le but de Yazici.
Bafodé Diakité (7) : particulièrement autoritaire dans ses interventions, le défenseur polyvalent a fait la loi. Lille pouvait compter sur lui pour aller au charbon. Il aurait pu donner la victoire à son équipe mais sa tête sur corner est allée directement dans les bras de Martinez.
Ismaily (6) : le latéral gauche repartira avec de mauvais souvenirs de ce match. La défaite cruelle évidemment, mais aussi la bosse causée par le coup de coude de Watkins. Il avait auparavant muselé le Français Diaby, avant de connaître un peu plus de difficultés face à la percussion de l'entrant Bailey.
Benjamin André (7) : doit-on encore préciser que le capitaine du LOSC a été un modèle de combativité dans l'entrejeu ? Dans ce domaine, Paulo Fonseca sait qu'il peut s'appuyer sur une valeur sûre. On connaît également sa qualité dans le jeu aérien. C'est effectivement de la tête qu'il oblige Martinez à sortir un arrêt chanceux du visage, avant son but sur corner, toujours dans ce même exercice. Il s'est également distingué sur des transversales bien réalisées. Seulement voilà, il rate son tir au but en tant que dernier tireur…
Nabil Bentaleb (6,5) : véritable métronome de cette équipe nordiste, le milieu de terrain a créé de nombreux décalages tout au long du match. Ses renversements de jeu ont rythmé les attaques lilloises, tout comme ses récupérations de balle hautes. Victime d'une petite faute non signalée, il pousse Chevalier à l'erreur sur le but encaissé, et manque son tir au but en début de séance.
Yusuf Yazici (6,5) : positionné sur le côté droit, du moins sur la compo annoncée, l'international turc a été un véritable électron libre. Il en a profité pour tourner autour de David, d'où sa belle remise pour l'avant-centre qui n'a pas cadré sa frappe. Buteur, il aurait pu devenir passeur décisif sur un coup franc parfaitement tiré mais Martinez a été chanceux après la tête d'André. Moins en jambes en deuxième période et remplacé à la 86e par Ivan Cavaleiro (non noté).
Hákon Haraldsson (6) : passeur décisif pour André sur corner, l'Islandais aurait pu mieux faire dans le jeu. Il s'est montré disponible entre les lignes mais a parfois manqué de précision dans ses passes, ou sur sa frappe trop croisée à l'entame de la deuxième période. Remplacé à la 77e par Angel Gomes (6), disponible grâce à sa mobilité et auteur d'une frappe non cadrée pendant la prolongation. Avec beaucoup de sang-froid, il réussit son tir au but.
Gabriel Gudmundsson (7) : le latéral gauche de formation n'est pas l'option la plus offensive pour ce poste d'ailier. Mais son énergie, sa combativité et sa capacité à plonger dans les espaces libres en font une arme redoutable ! Et comme les Villans n'ont jamais trouvé la solution pour le prendre au marquage, il a été à l'origine de nombreuses situations chaudes, y compris l'action de sa passe décisive pour Yazici. Remplacé à la 91e par Rémy Cabella (non noté), qui a amené beaucoup de centres, sans jamais trouver ses coéquipiers.
Jonathan David (5,5) : malgré une grosse débauche d'énergie, l'avant-centre canadien n'a eu que très peu d'occasions. Hormis sa frappe de l'extérieur du pied au-dessus, il n'a pas eu l'opportunité de battre Martinez. Il faut dire qu'il ne s'est pas ménagé dans le pressing. Cela n'a pas échappé aux supporters qui ont applaudi son travail défensif.
ASTON VILLA :
Emiliano Martínez (8) : voir commentaires ci-dessus.
Matty Cash (7) : longtemps en difficulté pour contenir Gudmundsson, le latéral droit a fini par inverser la tendance. Il est devenu de plus en plus offensif au fil de la rencontre. Ce n'est pas un hasard s'il s'est procuré autant d'occasions. Après sa frappe dans le petit filet extérieur et celle claquée en corner par Chevalier, il est récompensé par un but en opportuniste. Mais il s'en sort bien lorsque l'arbitre décide de ne pas sanctionner sa main dans la surface.
Ezri Konsa (4) : principalement chargé de gérer le cas David, le défenseur central a plutôt réussi cette mission. Le problème venait plutôt de ses grandes difficultés à la relance. Avec ses gestes de la main, on comprenait que ses coéquipiers n'étaient pas assez disponibles à son goût.
Pau Torres (6) : contrairement à son coéquipier en charnière centrale, l'Espagnol était à l'aise à la relance sous pressing. La vitesse n'est pas son point fort, ce dont Santos a profité en première période. Mais il a plutôt bien tenu le choc dans l'ensemble.
Lucas Digne (3) : pour son retour à Lille, le latéral gauche n'a pas brillé. On peut même dire qu'il a passé une soirée compliquée à cause d'un Santos en grande forme. Il est également en retard sur le buteur Yazici, sans parler de son faible apport offensif.
John McGinn (3) : sans espace pour s'exprimer, le capitaine d'Aston Villa a été en grande difficulté. Le pressing lillois l'a poussé à la faute technique à plusieurs reprises. Remplacé à la 80e par Jhon Duran (non noté), à l'origine du but de Cash, peut-être avec une faute sur Bentaleb. Il a amené son impact physique et sa reprise a obligé Chevalier à sortir un arrêt important.
Youri Tielemans (3,5) : on a connu le Belge beaucoup plus serein. Sous la pression du LOSC, l'ancien Monégasque a eu du mal à mettre le pied sur le ballon et à jouer vers l'avant. Il a aussi perdu des ballons dangereux.
Douglas Luiz (4) : en manque de solution, le milieu de terrain s'est vite agacé contre ses coéquipiers. Il s'est aussi énervé contre l'arbitre plusieurs fois. En revanche, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même si sa tête trop axiale a permis à Chevalier de sortir un arrêt quasi miraculeux.
Nicolò Zaniolo (non noté) : peu en vue pendant sa petite demi-heure passée sur le terrain, le milieu offensif italien ne s'est distingué qu'en poussant Tiago Santos, une faute qui lui a valu un carton jaune stupide. Rapidement blessé et remplacé à la 28e par Morgan Rodgers (4), peu en vue si l'on excepte sa reprise pas assez appuyée pour inquiéter Chevalier. Il fait partie des victimes des accélérations de Santos qui l'a contraint à prendre son carton jaune.
Moussa Diaby (2) : totalement muselé par Ismaily, et gêné par le pressing lillois, l'ailier français a passé un match très difficile. Il participe à l'action qui amène l'occasion de Cash en début de deuxième période, et puis c'est tout. Remplacé à la 69e par un Leon Bailey (7) beaucoup plus percutant. Son bel enchaînement a abouti à une frappe puissante sur laquelle Chevalier a dû se détendre. Il rate son tir au but, sans conséquence.
Ollie Watkins (3) : beaucoup plus discret qu'à l'aller, l'avant-centre a eu affaire à une charnière lilloise très solide. Il a réussi à combiner avec ses coéquipiers après le 2-0 pour Lille, mais rien de vraiment dangereux. Son coup de coude sur Ismaily aurait peut-être mérité plus qu'un simple carton jaune.
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LILLE 2-1 ASTON VILLA (mi-tps: 1-0) - LIGUE CONFERENCE - 1/4 de finale / 1/4
Stade : Decathlon Arena - Stade Pierre-Mauroy - Arbitre : I. Kruzliak
Buts : Y. Yazici (15e) B. André (67e) pour LILLE - M. Cash (87e) pour ASTON VILLA
Avertissements :
LILLE :
ASTON VILLA :
Yazici avait bien lancé les Dogues (1-0, 15e)
La seule opportunité de David
André pensait qualifier le LOSC (2-0, 67e)
Encore lui...
