Conference League : Tielemans en spectateur d’un nouveau Dibu Martinez-show
Le Diable a été d’une discrétion rare dans la qualification arrachée par Martinez aux tirs au but.
- Publié le 19-04-2024 à 08h37
Le sort n’est pas prêt d’être conjuré. Et son visage radieux, chambreur avec ce regard taquin qui hante toujours les nuits des Français s’est réinvité brutalement pour transformer ce qui aurait pu être un rêve en un vilain cauchemar.
Bourreau de l’équipe de France lors de cette fameuse séance de tirs au but en finale de la Coupe du monde 2022, Emiliano Martinez a récidivé, confirmant son savoir-faire en la matière.
Avec deux parades décisives sur les tentatives de Bentaleb et d’André. Avec sa manière aussi d’entrer dans la tête des tireurs par ses mimiques, ses faits, ses gestes, qui lui ont permis d’écrire un peu plus l’histoire. Sa légende personnelle puisqu’il a écopé d’un second avertissement qui lui a finalement été retiré dans l’incompréhension et la confusion la plus totale.
En sprintant vers son gardien pour le remercier, Youri Tielemans, qui avait réussi lui son tir au but, ne s’est pas trompé. L’Argentin a été le seul joueur de Villa à être à la hauteur de l’événement. Parce qu’à l’image du Diable, les hommes d’Unay Emery ont manqué de tout.
À son avantage au match à l’aller où il avait régné dans l’entrejeu, l’ancien Anderlecthois, associé à la récupération à Douglas Luiz était ciblé, voyant Haraldsson venir le harceler. Signe qu’il était craint.
Résultat, le milieu n’a que trop rarement pu orienter le jeu, attendant la 36e minute pour faire exprimer sa qualité de pied avec cette transversale vers Digne. Et, comme tous les autres, il a souffert dans les impacts.
Avec notamment cette perte de balle devant sa surface sur une erreur technique qui ne lui ressemble pas et qui aurait pu coûter très cher (46). Avant de voir sa responsabilité engagée sur le deuxième but lillois.
Si lui confier la responsabilité du marquage de Benjamin André qui s’était déjà montré dangereux à deux reprises de la tête en première période n’était pas forcément l’idée du siècle, le Diable s’est fait piéger trop facilement par les blocs adverses laissant le capitaine lillois doubler la mise (68e) faisant écho à la belle reprise de Yazici (15e).
Et il a fallu cette sortie mal maîtrisée de Chevalier pour permettre à Villa de se relancer avec ce but venu de nulle part de Cash (87). Prélude du show Martinez.