on en perd la bouleLe tournoi bouliste de Pentecôte annulé à Lyon, la fin d’une institution ?

Lyon : Le tournoi bouliste de Pentecôte annulé, la fin d’une institution ?

on en perd la bouleLe manque d’inscriptions et la baisse des subventions ont eu raison de l’événement qui est annulé pour la seconde fois en 110 ans
Le tournoi bouliste de Pentecôte à Lyon a été annulé à un mois de l'évènement.
Le tournoi bouliste de Pentecôte à Lyon a été annulé à un mois de l'évènement. - J.P Ksiazek / AFP
Caroline Girardon

C.G.

Pour l’une des premières fois de son histoire (exception faite de l’année 2020 où la population était confinée), le tournoi bouliste de Pentecôte, véritable institution à Lyon, n’aura pas lieu. A un mois de l’événement, la 110e édition a été annulée à regret par les organisateurs ayant fait part de leur « immense tristesse » dans un communiqué publié jeudi.

« Cette décision a été très dure à prendre mais nous n’avions pas d’autre alternative », explique Jacques Vianesi, le président du Comité. Deux raisons à cela : le « manque d’inscriptions » et la baisse « drastique » des subventions, « en particulier celle de la Ville de Lyon ». A savoir 40 % d’engagements en moins par rapport à l’an dernier, souligne le comité.

Si la Ville confirme auprès de 20 Minutes qu'il a « modulé » ses subventions cette année en raison de la délocalisation du tournoi, elle précise toutefois avoir versé plus de 50.000 euros aux organisateurs entre 2021 et 2023.

Il n’y a plus « la magie » de Bellecour

« Nous organisons tous les ans une compétition qui est trois fois plus importante que le Championnat de France Quadrettes, ce qui nous demande une débauche d’énergie folle en moyens humains et financiers que nous ne sommes plus en possibilité d’assurer », poursuit-il, conscient que les tournois Pentecôte « dans leur configuration actuelle sont dépassés ».

Depuis 2021, les boulistes ont été priés de s’installer ailleurs que sur la place Bellecour, où se déroulait traditionnellement l’événement. Car les lieux sont en travaux. « Cela casse un peu la magie du tournoi », soulève Jacques Vianesi, d’autant que la compétition se déroule dans des sites de plus en plus excentrés. La boule lyonnaise étant considérée comme un sport national entre Rhône et Saône, faut-il s’inquiéter de cette annulation ? Et voir ainsi la mort annoncée de ce tournoi historique ? Non, espèrent les organisateurs. « Il faut repenser totalement » l’événement, préconisent-ils.

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