Les meilleurs traileurs de la région Grand-Est vont peut-être avoir du souci à se faire pour leur rang dans les mois à venir. Thibaut Pinot, qui a rangé le vélo au garage avec émotions à la fin de la saison dernière, s’est essayé à la course à pied longue distance, dimanche, lors de la troisième édition du trail des Vosges Saônoises, dont il était le parrain. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître : l’ancien de la Groupama-FDJ a terminé 3e, avec un temps canon de 1h50 pour boucler le circuit de 24 km.

« C’est la première fois que je faisais cette distance en courant, je n’avais aucun repère. Ça ressemble beaucoup au vélo dans l’effort. C’est une nouvelle épreuve pour moi, et c’est très dur », a-t-il débriefé au micro de France Bleu. D’autant que la météo, avec des températures comprises entre 0 et 5 degrés et une petite pluie fine à vous glacer les os, n’a pas facilité la tâche. « C’était une vraie météo de Haute-Saône au mois d’avril. Ce matin quand je me suis levé, je me suis dit : "Pourquoi je m’inflige encore ça" ? », a raconté Tibo en souriant à la radio locale.

Hypé par la bonne ambiance autour de la course, Pinot ne ferme pas la porte à d’autres participations dans le futur. « Si je m’y mets un peu, il y a moyen de se faire plaisir dans cette discipline, estime-t-il. J’ai le cardio et encore des restes heureusement… ça montre que je n’ai pas pris trop de poids depuis six mois ! »

Un dossard juste pour voir l’idole

Au-delà de la performance sportive, l’ancien coureur a pu s’apercevoir qu’il était toujours le chouchou du public dans la région. Car ce n’est sans doute pas un hasard si l’organisation a enregistré plus du double d’inscriptions (350) que les dernières années. Un coureur a même pris un dossard juste pour voir l’idole, qui n’a pas compté son temps pour satisfaire les demandes de selfies et d’autographes venant de toutes parts.

« Il est encore surpris de sa popularité. Il croyait qu’après la fin de sa carrière en octobre, ça s’estomperait un peu », a commenté pour France Bleu Régis, le papa, venu en voisin en tant que maire de Mélisey. Désolé Thibaut, mais ça ne risque pas d’arriver de sitôt.