Dans cette saison de tous les contrastes, les amoureux de l’Olympique de Marseille se demandaient bien quel visage allaient montrer leur protégés dans ce duel méditerranéen contre Nice. Celui des dernières semaines en championnat, laborieux et poreux ? Ou celui des grandes soirées européennes, courageux et renversant ? C’est la deuxième version que la bande à Gasset a proposé ce jeudi soir.
Englué dans le ventre mou du classement, l’OM avait une opportunité assez de recoller à ses concurrents directs dans la course à l’Europe. C’est aussi sa chance : voir les autres avancer au ralenti. La carotte était belle, puisqu’en cas de victoire, les Marseillais, 9e au coup d’envoi, faisaient un petit bond dans le top 7 pour revenir dans le rétroviseur de Lens. Dans le cas contraire, c’est Nice, 5e, qui prenait ses distances avec son adversaire du soir et revenait à deux unités de Lille. Et dans ce rapport de force, personne n’a eu le dernier mot.
L’OM peut s’en vouloir
Tout a mal commencé pour les Marseillais, qui se sont faits doucher assez tôt par des Niçois réalistes et habiles en contre. Les hommes de Farioli ont allumé la lumière avant le quart d’heure de jeu grâce à Moffi, auteur d’une reprise opportuniste pour débloquer la situation après une sortie mal maitrisée de Lopez (0-1, 13e). Un but qui a évidemment piqué les Marseillais dans leur orgueil. Et il a fallu un coup de canon de Clauss à la demi-heure de jeu pour permettre à Marseille de refaire surface (1-1, 31e). Une équipe de l’OM qui a joué à 10 plus d’une mi-temps après l’expulsion de Moumbagna.
Le second acte a été tout aussi électrique, et Marseille a trouvé les ressources pour repasser devant sur un penalty transformé avec autorité par Aubameyang (2-1, 56e). C’était sans compter sur une nouvelle révolte des Niçois, sous l’impulsion de Bard, auteur d’un tir victorieux à mi-distance (2-2, 72e). Le score n’a plus évolué, malgré une fin de match débridée et une ultime opportunité d’Aubameyang sur un rush fabuleux et un tir qui a heurté la barre (90e+2). L’OM grille encore un joker dans ce sprint final particulièrement excitant.
