Au Standard, 777 Partners ne lâche (officiellement) pas l’affaire
L’actionnaire américain, représenté par son CEO de la branche football, a entamé plusieurs chantiers en prévision de la saison prochaine.
- Publié le 25-04-2024 à 06h53
- Mis à jour le 25-04-2024 à 11h01
Don Dransfield, le CEO de la branche football de 777 Partners, était dans les tribunes de Sclessin, mardi soir, pour le match contre Malines (0-0). Rentré ce mercredi à Londres, il avait participé à quelques réunions de travail avec le personnel du club liégeois pendant la journée de mardi, pour préparer la saison prochaine.
Même si ce n’était pas la volonté première, assure-t-on au club, c’était une manière d’envoyer un message rassurant sur les intentions de l’actionnaire américain d’être toujours investi dans le projet rouche alors que des rumeurs ont circulé la semaine passée au sujet d’une éventuelle volonté de vente.
Dransfield n’a rien dit allant dans ce sens lors de son court séjour liégeois, mais 777 Partners peut aussi tester le marché alors qu’il n’a pas encore réussi à finaliser l’acquisition d’Everton – selon le New York Times, le club de Liverpool cherche désormais un autre acheteur ou un investisseur additionnel à 777 Partners.
Dans le stade, mardi soir, Dransfield a aussi pu prendre connaissance des banderoles déployées par les Ultras et le PHK, avec des messages assez clairs : “777 : rentrez chez vous” ; “Respectez l’institution, assumez la responsabilité de vos choix”. Consciente de l’échec de la saison en cours (38 points pris sur 105), la direction locale n’évacue pas l’idée d’une communication. Mais sous quelle forme ? Et, surtout, pour dire quoi ?
Une communication pour calmer le jeu ?
Pierre Locht, le directeur général, et Fergal Harkin, le directeur sportif, ont déjà rencontré les représentants des supporters, dont les noyaux durs n’attendent qu’une chose : obtenir un échange avec des représentants de 777 Partners pour comprendre la stratégie et le projet. Mais il est peu probable que Don Dransfield vienne s’expliquer, encore moins Josh Wander, le grand patron.
La contestation sera donc encore de mise ce samedi contre St-Trond, avec la grève des encouragements pendant les douze premières minutes de chaque mi-temps, le déploiement de nouvelles banderoles et les habituels chants contre les joueurs et la direction. Des fumigènes seront-ils à nouveau envoyés sur la pelouse ? Ce n’est pas impossible, puisque c’est une manière, pour les fans, de manifester leur mécontentement.
Une défaite pourrait aussi provoquer d’autres débordements, comme un arrêt du match. Quand on sait que le Standard est sous le coup d’un sursis partiel de trois matchs pour certaines tribunes à la suite des incidents qui avaient marqué Anderlecht – Standard en Coupe de Belgique, cela pourrait faire d’autres dégâts, au niveau financier.
Les joueurs, eux, ont assuré ne pas être perturbés par l’arrêt du match, mardi. Joanthan Panzo et Kelvin Yeboah ont tous les deux expliqué qu’ils n’avaient pas trop prêté attention à l’agitation. Yeboah a tout de même eu le bon goût d’ajouter : “On comprend leur frustration, on est frustré aussi après un nouveau match nul (le quatrième de suite).” Don Dransfield ne sera pas à Sclessin, samedi, mais il suivra la situation du Standard de près, puisque c’est la volonté toujours affichée par 777 Partners.