C’est la crise, la FFF envoie les arbitres au feu

C’est la crise, la FFF envoie les arbitres au feu

En pleine tempête pour les arbitres, les mauvaises performances de Jérémie Pignard et de Clément Turpin cette semaine n’ont rien arrangé. Le premier cité a déjà reçu une sanction de la part de ses supérieurs. Et la Fédération Française de Football prévoit d’améliorer la communication de ses officiels pour calmer le jeu.

La Ligue 1 connaît une véritable crise de l’arbitrage. Depuis quelques semaines, il ne se passe plus une journée de championnat sans polémique. Ce mercredi par exemple, Clément Turpin a surpris en n’accordant pas un penalty à Lille malgré la faute du Monégasque Takumi Minamino sur Tiago Santos. Et pendant ce temps-là, lors du match entre l’Olympique de Marseille et l’OGC Nice (2-2), Jérémie Pignard a fait encore plus fort avec un deuxième carton jaune très sévère pour le Marseillais Faris Moumbagna, suivi d’un penalty imaginaire en guise de compensation en faveur du club phocéen.

L'arbitre d'OM-Nice sanctionné

Mécontente, la Fédération Française de Football a déjà pris une mesure forte. « Antony Gautier (le directeur de l'arbitrage) a appelé Jérémie Pignard pour lui dire que lors du match OM-Nice, il avait pris deux décisions qui n'étaient pas attendues. Et que pour des raisons de sérénité, on lui retirait le prochain match qu'il devait faire (Rennes-Brest dimanche à 17h05), a révélé Eric Borghini, président de la commission fédérale des arbitres, à L’Equipe. Cela apparaît comme une sanction, mais c'est dans son intérêt. » Puis le dirigeant de la FFF s’est confié sur le projet d’inciter les arbitres à s’expliquer auprès des médias après les matchs.

« Il faut que l'on arrête la culture du déni, a-t-il réclamé. Il faut reconnaître quand il y a des erreurs d'arbitrage. Même s'il ne s'agit pas pour l'arbitre de se flageller immédiatement après le match. J'ai demandé à Antony Gautier de réfléchir aux modalités de débriefings hebdomadaires avec la presse. Dès que les conditions seront réunies, on le fera. Cela répond à un besoin et c'est de nature à clarifier les choses et à calmer le jeu. Sur le principe, Antony Gautier est d'accord. » A l’image de Benoît Bastien lors du dernier Classique (0-2 pour le PSG), certains officiels connaissent déjà l’exercice.