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JO de Paris 2024 : Le Belem a embarqué la flamme et fait route vers Marseille

Voyage VoyageLe fameux trois-mâts a été construit en 1896, année des premiers Jeux olympiques de l’ère moderne
Le Belem a embarqué la flamme olympique le 27 avril 2024 depuis le port du Pirée, en Grèce, et prend la direction de Marseille où il est attendu le 8 mai.
Le Belem a embarqué la flamme olympique le 27 avril 2024 depuis le port du Pirée, en Grèce, et prend la direction de Marseille où il est attendu le 8 mai. - P. Giannakouris/AP/Sipa / Sipa
Camille Allain

C. A. avec AFP

Le moment était particulièrement attendu. Notamment parce qu’il constitue la dernière étape avant l’arrivée de la flamme olympique en France. A trois mois de l’ouverture des JO de Paris 2024, la flamme olympique a embarqué à bord du Belem, qui a largué les amarres depuis le port grec du Pirée. Le somptueux trois-mâts est attendu le 8 mai à Marseille où une grande fête est annoncée.

Le président du comité d’organisation des Jeux olympiques, Tony Estanguet, a fait part de sa « grande émotion » au moment d’entamer ce périple. Vendredi, le triple champion olympique de canoë avait reçu la flamme des mains du président du comité olympique hellénique Spyros Capralos lors d’une cérémonie au Stade panathénaïque. « Maintenant, nous allons la ramener en France avec ce bateau, le Belem, qui date lui aussi de 1896 ». Une année qui avait vu l’organisation des premiers Jeux olympiques de l’ère moderne.

Le triplé médaillé d'or olympique Tony Estanguet a reçu la flamme des mains du président du comité olympique hellénique Spyros Capralos avant de l'embarquer sur le Belem.
Le triplé médaillé d'or olympique Tony Estanguet a reçu la flamme des mains du président du comité olympique hellénique Spyros Capralos avant de l'embarquer sur le Belem. - A. Tzortzinis/AFP

Navire de 58 mètres, le Belem est classé monument historique depuis 1984. Il avait été en effet construit au XIXe siècle aux chantiers Dubigeon de Nantes. Il a effectué 33 campagnes commerciales jusqu’en 1914 transportant dans sa coque d’acier des marchandises du Brésil, de Guyane et des Antilles. Victime de la concurrence des bateaux à vapeur, il a été sauvé de l’abandon par le duc de Westminster qui l’a transformé en yacht.

Une galère et 25 voiliers autour

Depuis 1979, il est propriété de la Caisse d’Epargne, qui a créé un an plus tard la Fondation Belem pour lancer sa restauration. Samedi matin, le trois-mâts était accompagné au large du port du Pirée par la trière Olympias, une galère de combat antique qui appartient à la marine grecque, et par 25 voiliers, devant plusieurs dizaines de curieux qui observaient sous un soleil voilé la scène derrière des grilles de sécurité.

Des spectateurs qui devraient être bien plus nombreux le 8 mai, à son arrivée à Marseille. Quelque 150.000 personnes sont attendues pour l’accueillir et un dispositif exceptionnel de sécurité est prévu, avec notamment 6.000 membres des forces de l’ordre mobilisés.

Plus d’un millier de bateaux dans la rade

Avant d’entrer dans le Vieux-Port en mai, le Belem paradera dans la rade de la cité phocéenne et sera accompagné de 1.024 bateaux. Des animations sont prévues sur terre et en mer toute la journée. Du côté des festivités toujours, Tony Estanguet a annoncé vendredi que le nageur Florent Manaudou, quadruple médaillé olympique et champion olympique du 50 m nage libre en 2012, serait le premier relayeur de la flamme sur le sol français.

Le lendemain débutera le relais olympique dans la ville, avec des passages prévus à la basilique Notre-Dame de la Garde ou au Stade Vélodrome. La flamme traversera ensuite le pays, visitant notamment les Antilles et la Polynésie française, jusqu’à Paris, où se déroulera la cérémonie d’ouverture des Jeux, prévus du 26 juillet au 11 août.

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