Logan Bailly sur son retour entre les perches à Virton : "J’avoue que ça me manquait"
Logan Bailly n’avait plus joué officiellement depuis mars 2020. Samedi, il a repris les gants. Et sans doute pas pour un one-shot.
- Publié le 29-04-2024 à 17h51
Logan, parlez-nous de votre présence inattendue au coup d’envoi samedi.
On en parlait depuis un petit temps avec le coach, mais il fallait attendre le bon moment. Il fallait que je sois prêt. Physiquement, je me sens bien car je m’entretiens régulièrement depuis le début de saison ; mentalement aussi, mais j’avais besoin de retrouver quelques sensations. C’est pourquoi je m’entraîne plus assidûment depuis deux ou trois semaines.
Et votre avis sur votre prestation ? Vous nourrissiez une petite appréhension avant la rencontre ?
Non, j’ai vécu avec la pression durant toute ma carrière, je sais ce que c’est. Et des erreurs, tout le monde en fait, je n’avais pas de craintes. Maintenant, j’ai quand même été étonné de retrouver aussi rapidement mes repères, je pensais qu’il me faudrait plus de temps. Je pense que j’ai livré un match satisfaisant, ce qu’on attend d’un gardien. C’est un peu dommage de concéder deux buts en fin de match. J’aurais peut-être pu sortir sur le premier et sur le second, le ballon est dévié. Mais je retiens avant tout nos quatre buts et notre dynamique actuelle.
Vous voilà en effet à deux points du top 6 ?
Comme quoi, tout peut vite changer dans un championnat. Mais je crois qu’on ne souligne pas assez le travail de Jérôme Arpinon. Tactiquement, humainement, il fait beaucoup de bien. On a souffert pendant plusieurs mois, mais le travail fourni, sa philosophie et la discipline qu’il a instaurée sont payants.
Pour en revenir à votre inattendu retour entre les perches, qui vous a remis le pied à l’étrier ?
En fait, dès que je suis arrivé (NDLR: à la mi-août), Mohamed (NDLR: Hakem, le directeur sportif de l’Excel) m’a parlé de cette éventualité. Disons que cela a suscité des réflexions.
Cela vous manquait d’enfiler les gants ?
J’avoue que oui. D’autant que je n’ai jamais vraiment signifié que j’arrêtais ma carrière. C’est arrivé comme cela, avec le Covid, quand j’officiais à Namur, puis j’ai eu l’occasion d’entraîner des gardiens au Grand-Duché ainsi qu’à l’Union et à Virton. Mais quand quelqu’un souhaite te redonner une chance, tu n’y restes pas insensible.
Jérôme Arpinon évoque aussi la possibilité de vous compter parmi les candidats au poste de gardien sur l’ensemble de la prochaine saison…
Effectivement. Je vais sur mes 39 ans (NDLR: en fin d’année), mais je vais prendre le temps d’y réfléchir.
"Ils m’ont ouvert la porte, il ne fallait peut-être pas…"
Mais si vous choisissez de reprendre les gants pour davantage qu’un simple one-shot, on imagine que ce ne sera pas pour vous contenter d’un rôle de doublure ?
C’est clair. Je reste un compétiteur. Maintenant, il faudra voir quelles seront les données, voir aussi si Virton fait venir un gardien avec un statut de n° 1. On n’en est pas encore là.
Rejouer, ce serait aussi céder votre rôle d’entraîneur de gardiens ?
Oui, logiquement. Mais ce sont des questions qu’il faut poser au coach et à la direction sportive, pas à moi. C’est à eux de gérer cela à présent. Ils m’ont ouvert la porte, il ne fallait peut-être pas (rires). C’est le foot, la passion finit généralement par prendre le dessus…