Adriano Bertaccini revient sur son départ de Liège et ses premiers mois à Saint-Trond : “Il y avait de l’émotion après mon match à Anderlecht”
Adriano Bertaccini trouve ses marques à Saint-Trond, deux mois et demi après son départ de Liège, et commence à gagner du temps de jeu.
- Publié le 29-04-2024 à 19h07
Tel un taureau, Adriano Bertaccini semble inspiré par la couleur rouge. Il a inscrit son premier but parmi l’élite contre le Standard, au milieu du mois d’avril, et délivré sa première passe décisive, samedi dernier, sur la pelouse de Sclessin. Une réussite qui prend une saveur supplémentaire pour l’ancien joueur du RFC Liège, sensibilisé à la rivalité entre les deux entités liégeoises. “Je me doute que mes anciens supporters doivent être contents. Je suis ravi de leur avoir fait plaisir”, sourit-il.
Adriano, comment vous sentez-vous à Saint-Trond, deux mois et demi après votre arrivée ?
“Très bien ! L’adaptation se déroule à merveille, même si tout le monde parle en anglais… une langue dans laquelle j’accuse quelques lacunes quand même (sourire). Mes équipiers sont rapidement venus vers moi pour me mettre à l’aise.”
Vous avez été transféré en fin de mercato hivernal, alors que vous étiez le meilleur buteur de la D1B. Pourquoi être parti ?
“Pour être honnête, j’avais un petit peu peur. J’avais entamé ma réflexion dès le début de l’année, alors qu’il n’y avait aucune offre concrète. Je me demandais ce que je devais faire. Parfois, je pensais qu’il était préférable de partir, parfois je me disais que c’était mieux de rester. Après trente-deux jours de réflexion, j’en suis arrivé à la conclusion que ce départ était un bon choix pour ma carrière car le train ne passe pas toujours deux fois…”
En quelques mois, vous êtes passé de Thes à Saint-Trond en passant par Liège. Comment gérez-vous cette trajectoire ascendante ?
“Il m’arrive d’en rigoler avec ma copine. Il y a huit mois, j’étais encore en Nationale 1 et aujourd’hui, me voilà en D1A. Tout a été tellement vite que je ne réalise pas encore tout ce qui s’est passé. Mon premier match avec Saint-Trond, c’était à Anderlecht, dans un stade rempli. J’étais ému au moment de monter au jeu… même si nous avons finalement perdu ce match. Je garde quand même la tête bien vissée sur les épaules.”
Le coach m'a dit qu'il me préparait pour la saison prochaine"
Le seul point négatif, c’est votre temps de jeu. Vous ne comptez que deux titularisations avec le STVV…
“Ce n’est pas simple à gérer pour un footballeur car nous voulons jouer le plus possible, surtout quand on est arrivé avec le titre de meilleur buteur de Challenger Pro League. Mais honnêtement, je m’y attendais et je m’étais préparé à cette situation. Je ne me suis jamais dit que j’allais arriver à Saint-Trond et directement être titulaire. L’un de mes atouts, c’est mon mental. Je sais que quand on me donne une opportunité, je dois essayer d’être décisif.”
On a l’impression que Saint-Trond vous prépare pour la saison prochaine. Avez-vous également ce sentiment ?
“On ne me l’a pas expliqué quand j’ai signé mais le coach a rapidement été très clair à ce sujet. Il m’a dit, droit dans les yeux, qu’il me préparait pour la saison prochaine et que je n’aurais donc pas immédiatement beaucoup de temps de jeu. Il n’a jamais essayé de chercher de bête excuse pour m’expliquer pourquoi je ne jouais pas. Je suis très content de la manière dont le club s’occupe de moi car même s’il n’y a pas beaucoup de différences entre la D1B et la D1A, je n’ai pas envie de me brûler les ailes.”
Le contraste entre les deux divisions ne vous a pas impressionné ?
“Physiquement, c’est assez similaire, notamment au niveau des duels et du pressing. Seule la qualité des joueurs change quand même. Par exemple, il n’y a pas un William Balikwisha en D1B…”
Avez-vous continué à suivre les résultats du RFC Liège après votre départ ?
“Bien entendu ! J’ai regardé toute leur deuxième partie de saison. Même quand Liège jouait en même temps que Saint-Trond, je prenais directement mon GSM après mon match pour voir le résultat. J’espérais vraiment que le club accroche les playoffs pour la montée mais malheureusement, cela s’est joué à deux points et quelques minutes…”
Votre réponse confirme que le noyau du RFCL est une vraie famille.
“C’est vrai. Par exemple, je suis toujours dans un groupe de six ou sept joueurs et nous parlons souvent ensemble. Nous venons presque tous de la même région, même si moi, je viens de Charleroi. C’est ce qui a permis, finalement, au club de réaliser une excellente saison alors que tout le monde parlait de maintien après quelques journées de championnat.”