Mercato: comment Brest va gérer un été qui s'annonce mouvementé après sa saison de rêve

C'est le revers de la médaille après une saison inattendue. Le Stade Brestois, cet été, pourrait avoir du mal à retenir ses meilleurs éléments ou son entraîneur Eric Roy, qui seront forcément courtisés par d'autres clubs français ou européens. "Il serait logique qu'Eric soit sollicité, au même titre qu'un joueur", a reconnu lundi soir Grégory Lorenzi, le directeur sportif de Brest, dans l'After Foot sur RMC. "On doit l'affronter et l'assumer, le gérer."

Mais la situation n'effraie pas particulièrement le club brestois, déjà assuré d'être européen la saison prochaine, et qui pourrait même décrocher une qualification pour la Ligue des champions. "Des joueurs seront sollicités, d'autres voudront partir parce qu'ils estimeront qu'aller dans un club plus costaud serait logique pour l'évolution de leur carrière", souligne Lorenzi. "Mais ce n'est pas parce que des joueurs seront sollicités qu'on doit se démunir."

Pour le moment, Brest n'est résolu à perdre qu'un seul élément. "Le seul sous contrat qui a un bon de sortie, c'est Lilian Brassier", explique Lorenzi. "Ça fait quatre ans qu'il est chez nous, autant lui que nous on estime qu'il a peut-être besoin d'un projet différent pour continuer sa progression. Mais pour le reste, on souhaite garder nos meilleurs joueurs, c'est logique."

Brest veut garder Mounié et Lees-Melou

En revanche, le club espère conserver Mounié et Lees-Melou. "Steve, ça fait quatre ans qu'il est chez nous, c'est un joueur important, un leader de groupe", assure Lorenzi. "On veut le conserver, il a une proposition entre les mains. Il est en fin de contrat, il a la possibilité de réfléchir mais je souhaite qu'il continue l'aventure avec nous." Idem pour Pierre Lees-Melou, proche d'un départ au mercato hivernal mais que le Stade Brestois souhaite conserver.

Le directeur sportif assure toutefois que Brest ne va pas faire de folies. "Economiquement, on ne va pas faire n'importe quoi", prévient-il. "Ce n'est pas dans mon intérêt d'ouvrir les vannes, de dépenser le peu d'argent qu'on aura gagné avec la qualification en coupe d'Europe, de donner des salaires mirobolants. On va plutôt continuer à appuyer sur le projet qu'on met en place depuis plusieurs années."

Surtout, Lorenzi sait que recruter des joueurs qui n'ont pas connu cette saison historique pour Brest peut compliquer les choses. "Faire venir des joueurs qui n'ont pas participé à cette aventure, qui viendront chez vous uniquement pour jouer la Coupe d'Europe... Quand vous allez jouer le week-end des matchs au couteau, où il faut mettre le bleu de chauffe, peut-être que ces joueurs vous les verrez moins. Et si vous ne faites pas la Coupe d'Europe l'année suivante, peut-être qu'ils voudront partir."