Albert Riera : “La commission a montré que c’était une injustice, parce que normalement tu prends deux matches minimum. Il y avait la possibilité de prendre sept matches”

    (Photo by Eddy Lemaistre/Icon Sport) – Photo by Icon Sport

    En conférence de presse d’avant match ce matin, l’entraineur des Girondins de Bordeaux Albert Riera, est longuement revenu sur le carton rouge qu’il a reçu à Laval.

    « Depuis quand vous avez vu, après un carton rouge direct, une suspension d’un match ?! Depuis quand ?! Pour un entraineur, ou un joueur. Un carton rouge direct, c’est deux matches de suspension. Et après, on commence à parler, pour savoir s’il en vaut plus, c’est-à-dire 3, 4, 5, 6 matches de suspension… ça dépend ce que tu as dit à l’arbitre. J’ai eu une vidéoconférence avec la commission (de discipline), et je leur explique la même chose que j’ai expliqué après le match avec l’arbitre, en lui demandant si je pouvais discuter, car peut-être qu’il n’avait pas compris mon français. Ma première question a l’arbitre était ‘je vous ai insulté ?’. ‘Peut-être que vous avez en une autre langue…’. Non. Je suis en France, je parle tout le temps en français… Donc pas d’insulte. Seconde question, ‘combien de fois je me suis dirigé vers vous pendant le match ?’. La première fois, c’était à la 88ème minute. Et j’ai pris le carton rouge. Ce sont les deux questions que j’ai posées. Puis, il m’a dit qu’il m’avait expulsé parce je l’ai pointé avec le doigt. Ok… C’est un geste que je fais souvent, peut-être que je dois apprendre à le mettre dans la poche, c’est vrai… Mais combien de fois on peut voir des images d’un entraineur qui fait ça, et qui ne prend jamais, ne serait-ce qu’un carton jaune… Je crois que ce n’est pas suffisant pour un carton rouge ».

    Puis, il précisa son propos à l’arbitre, ainsi que son geste au moment de sortir du terrain.

    « La phase complète que j’ai dit à l’arbitre, c’est ‘arrêtez de parler avec mes joueurs, faites votre jeu, car on perd du temps et on veut jouer vite’. Basta. Que ça. Un carton rouge, direct ? Ensuite, l’avocat de notre club a fait son travail, en demandant à l’arbitre de me regarder une minute avant, quand je parle. Il n’y a aucune situation d’énervement. Je suis tranquille. Je ne pouvais pas changer quoi que ce soit sur le terrain, ça dépendait de mes joueurs. Il n’y avait pas cette situation d’énervement. Et après, avec la commission, ils m’ont dit que j’avais fait ça (les deux doigts, pour dire ‘Ligue 2’, ndlr). Mais j’ai senti une injustice, et c’est pour ça que j’ai dit que j’espérais qu’il resterait en deuxième division. Ça, je le regrette, parce que c’était après l’injustice, ce manque de respect pour moi. La commission a montré que c’était une injustice, parce que normalement tu prends deux matches minimum. Il y avait la possibilité de prendre sept matches. Cela signifie que ce n’était pas suffisant pour me donner un carton rouge ».

    Retranscription Girondins4Ever