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Ligue des champions: pourquoi le PSG est capable de renverser Dortmund

Maladroit et défait mercredi à Dortmund (1-0), en demi-finale aller de la Ligue des champions, le PSG se sait suffisamment armé pour retourner la situation mardi dans l'ambiance de feu du Parc des Princes.

Il faudra une nouvelle fois tout renverser. Et les plus optimistes diront qu’ils connaissent la recette. En quarts de finale, le PSG avait su se sublimer en Catalogne pour éjecter le Barça (4-1) après s’être incliné à l’aller au Parc des Princes (3-2). Cette fois, c’est dans leur jardin et poussés par un stade à guichets fermés mardi prochain (sur RMC Sport) que les hommes de Luis Enrique devront tout donner pour aller chercher une place en finale de la Ligue des champions. Il faudra au moins ça pour gagner le droit de défier le Real Madrid ou le Bayern Munich le 1er juin à Wembley.

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Le Parc s'annonce bouillant

Malgré la défaite subie mercredi à Dortmund (1-0), les raisons d’espérer sont réelles. D’abord parce que remonter un tel score est a priori dans les cordes de cette équipe. Surtout si elle décide de se montrer un brin plus réaliste qu’au Signal Iduna Park. "Rien n'est fini et tout est ouvert", a aussitôt martelé le capitaine Marquinhos au coup de sifflet final, visiblement pas effrayé par la mission qui attend les Parisiens, animés en cette fin de saison par la quête d’un quadruplé historique. "On est forts mentalement, on est restés dans le match, on a continué à aller de l'avant et à se procurer des occasions, c'est ce qu'il faut faire si on veut vraiment faire de belles choses pour l'histoire de ce club. Il faut travailler toute la semaine avec cette mentalité de remonter le résultat. On connaît notre force au Parc, le public va être brûlant", a promis le Brésilien.

L'intégrale de l'After Foot du mercredi 1er mai 2024
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Discours identique du côté d’Achraf Hakimi: "J’ai confiance en cette équipe. Les occasions qu’on a eues aujourd’hui, au retour, elles vont rentrer." Même son de cloche pour Gianluigi Donnarumma: "S’ils pensent que c’est déjà gagné, ils se trompent. Le match d’aujourd’hui laisse de l’espoir pour le retour." En Allemagne, il aura manqué une bonne dose d’intensité aux Parisiens pour répondre au défi physique imposé par les protégés d’Edin Terzic. S’ils ont tenu le cuir avec 54% de possession, ils ont comme à leur habitude moins couru - près de 10km de moins - que leurs adversaires et ont subi par séquences des vagues inquiétantes. Le revenant Jadon Sancho a passé une grande partie de la soirée à se balader dans son couloir droit, Marcel Sabitzer n’a eu aucun mal à apporter le danger entre les lignes et le roc Niclas Füllkrug a prouvé qu’il était loin d’être un attaquant de seconde zone.

"Paris est capable de mettre le feu"

Mais les regrets parisiens viennent surtout de leur imprécision. Mention spéciale pour Ousmane Dembélé, auteur d’un improbable raté sur un caviar d’Achraf Hakimi à la 80e minute. Difficile également de ne pas mentionner les deux gros loupés de Fabian Ruiz au cours de cette seconde période terriblement frustrante, le rendement bien trop insuffisant de Kylian Mbappé sur un tel rendez-vous ou l’entrée quelconque de Randal Kolo Muani. Pourtant habitué à empiler les pions chaque week-end, Paris a cette fois manqué d’un tueur à la finition. Pas de quoi inquiéter Luis Enrique, critiqué par certains observateurs pour ne pas avoir donné sa chance à l’homme en forme Gonçalo Ramos. "Les deux équipes ont très bien joué avec le ballon, la différence est juste qu'ils ont réussi à marquer une fois, mais ce résultat montre l'égalité entre les deux équipes. Il y avait 3.000 supporteurs parisiens ce soir et il y en aura plus de 45.000 mardi au Parc des Princes, on va aller chercher cette finale, on n'a plus rien à perdre", a insisté le technicien parisien, persuadé que ses joueurs retrouveront leur efficacité au Parc.

Et que la malchance les laissera enfin tranquille. Car cette saison, le PSG déjà touché les montants à dix reprises en Ligue des champions, soit plus qu’aucune autre équipe sur cette édition 2023-2024 de la C1. "Si on compte les occasions franches, on est plus sur un 2-1 sur ce match, donc Dortmund mérite sa victoire. Côté parisien, il y a le double poteau de Mbappé et Hakimi, et l’occasion de Dembélé. Mais j’y crois pour le match retour. Paris est capable de mettre le feu à domicile, même s’il faudra faire gaffe aux contres. Ce n’est pas fait d’avance", a souligné Daniel Riolo mercredi dans l’After Foot sur RMC, rejoint dans son analyse par l'ex-entraîneur parisien Antoine Kombouaré.

Une défense à repenser

"Le PSG a sa chance au retour. Ils sont en position favorable. Les deux équipes peuvent faire mieux. Je pense que Paris a les armes pour retourner la situation. Ce sera intéressant de voir comment Dortmund se comportera au Parc et surtout quelle équipe du PSG on aura mardi. Je pense que ce sera une autre équipe du PSG. Je ne le dis pas parce que je suis supporter du PSG, mais je pense qu’ils ont les armes et les moyens pour se qualifier", a insisté l’actuel coach du FC Nantes ce jeudi en conférence de presse. Au moins aussi confiant, Luis Enrique risque tout de même d’être tourmenté par un casse-tête dans les prochains jours. Comment remplacer Lucas Hernandez? Sorti sur blessure après l’ouverture du score de Niclas Füllkrug, le champion du monde 2018 souffre d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche.

Entré à sa place à Dortmund, Lucas Beraldo a multiplié les imprécisions et fragilisé un peu plus une défense déjà plombée par la fébrilité inhabituelle de Nuno Mendes. Cet axe gauche sera à repenser pour mardi. L'un des nombreux défis de ce PSG bien décidé à refaire chez lui le coup de Montjuïc.

RR