Christophe Galtier est redevenu heureux

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Christophe Galtier menacé de licenciement
Christophe Galtier donne de ses nouvelles © Imago

Dans les colonnes du quotidien L’Equipe, Christophe Galtier donne de ses nouvelles et évoque son passage dans les rangs du Paris Saint-Germain.

Aujourd’hui entraîneur d’Al-Duhail au Qatar, Christophe Galtier s’est confié dans les colonnes du quotidien L’Equipe sur plusieurs sujets comme l’affaire de Racisme dont il a été accusé. Elle évoque également son avenir et son passage dans les rangs du PSG.

Comment a t-il traversé son accusation de Harcèlement et discrimination ?

La famille, à la fois très impactée et très présente, les amis, les gens fidèles, sont là. En permanence. Ce réconfort, évidemment, fait du bien. La vie continue. Je me suis réfugié dans le sport, pour nettoyer mon cerveau et continuer à vivre, au sens propre du terme, de ma passion du football. Je ne me suis pas isolé. Je n’ai pas voulu. J’ai continué à échanger avec des joueurs, des entraîneurs. Je ne peux pas les citer, car il y en a eu beaucoup. Si mes mots pour les remercier sont forts, ils demeurent insuffisants.

Le milieu du football a été omniprésent dans cette période. J’en profite pour remercier notamment son altesse l’émir Tamim ben-Hamad al-Thani, le président Nasser al-Khelaïfi et Luis Campos, mais aussi Jean-Pierre Rivère, sir Jim Ratcliffe et David Brailsford à Nice. Ils ont été d’un grand réconfort pour ma famille et leur soutien permanent m’a conforté dans le fait que j’ai été victime d’une vengeance. Cette thèse de la vengeance n’est pas de moi. Elle figure dans le jugement du tribunal.

Son passage au PSG

Que retient Christophe Galtier de son passage ?

On a gagné le Trophée des champions (4-0 face à Nantes, le 31 juillet 2022) et le titre de champion de France. Ce fut un réel plaisir d’entraîner ce groupe, ces joueurs et de côtoyer au quotidien le président Nasser et tous les gens dans ce club auquel ils sont dévoués vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Évidemment qu’à partir de mi-avril, les choses furent beaucoup moins agréables, avec le début de l’affaire. Quoique les gens puissent en penser, ce fut une saison très particulière.

Un manque de fraîcheur à cause de la Coupe du Monde ?

Oui. Jamais, des joueurs n’auront autant joué en si peu de temps, en Europe. Après un parcours quasi parfait, patatras ! Treize ou quatorze joueurs du Paris-SG ont participé à la Coupe du monde. Il n’y a pas eu de cassure dans l’équipe. Il a fallu surtout la digérer. Elle a généré de la fatigue, physique et mentale, des blessures – et des importantes, comme la cheville de Neymar, la perte de “Kim” (Presnel Kimpembe) ou celle des Portugais -, de la frustration pour certains, de la tristesse pour d’autres. Je savais que ce serait compliqué. Mais pas à ce point-là. Je ne conteste pas le jugement de cette saison, mais les analyses.

Le problème, c’était la fraîcheur. Comment en avoir ? Grâce aux fameuses rotations. Je suis très heureux de ce qui arrive actuellement aux joueurs, au club, au président et à l’entraîneur, Luis Enrique. Comment vais-je dire ça, sans passer pour prétentieux ? Si on compare avec la saison précédente, le Paris-SG comptait deux points de plus à la 31e journée et Lens a fini à fond (six victoires d’affilée). On n’avait donc pas de marge, en Ligue 1. De plus, certains joueurs n’avaient pas le rendement qu’ils ont, aujourd’hui.

Obliger d’aligner le MMN ?

Les trois devaient être associés et jouer ensemble. C’était mon obsession. Je pense qu’on ne reverra plus jamais ça, en France. Ils étaient très performants, dans le jeu et dans l’investissement, mais on a perdu Neymar (en février). Cela aussi, tout le monde l’a oublié.

Un goût d’inachevé au PSG ?

Bien évidemment, j’aurais aimé rester une deuxième saison. Mais j’ai eu le grand privilège d’avoir vécu une saison comme entraîneur du Paris-SG et d’y avoir consacré 200 % de ce que j’avais à donner. Je suis content de voir jouer Warren Zaïre-Emery à droite. Cela me réconforte sur ce que j’ai pu faire avec lui. S’il a la plus grande part dans sa réussite, j’ai la mienne aussi. Je ne ressens donc aucune frustration.

Son avenir ?

Je suis sous contrat (jusqu’au 30 juin 2025) et heureux ici, en famille et avec des gens qui ont été omniprésents dans une période où vous m’avez mis à la une de L’Équipe dans les accusations et dans un petit encart, une vignette, pour la relaxe. Je ne me projette sur rien, si ce n’est sur une saison à finir, avec la Coupe de l’Émir (huitièmes de finale lundi), la compétition la plus importante au Qatar car le vainqueur est qualifié pour la Ligue des champions asiatique. Après, je ne peux pas me voiler la face. On ne sait jamais ce qui va se passer.

Entraîné de nouveau au plus haut niveau ? Oui. Est-ce que l’opportunité se représentera ? Je ne sais pas. Grâce à beIN Sports, je peux regarder tous les matches du monde entier. Je ne veux pas perdre l’oeil aiguisé du haut niveau. Le fait d’être au Qatar me permet de travailler différents schémas, d’autres animations.