Pourquoi l’Union et Anderlecht sortent perdants du derby bruxellois
Anderlecht et l’Union lâchent des points sur le Club Bruges malgré de beaux moments des deux côtés.
- Publié le 06-05-2024 à 07h39
Et à la fin, c’est Bruges qui gagne. La phrase pourrait décrire la fin de saison mais résume déjà ce week-end de Pro League. Bruxelles n’a pas choisi son champion. Bruxelles pourrait voir le titre quitter la capitale.
Impossible de trouver laquelle des deux équipes est la grande perdante. L’Union a lâché des points à la maison et reste troisième. Elle n’a d’ailleurs plus son sort en main à l’instant T. Anderlecht a joué le meilleur match de ses playoffs et certains l’heure l’a plus accomplie de sa saison mais a manqué le coche et perd la tête du classement.
Pour l’Union, les voyants semblaient être repassés à l’orange avant la finale de Coupe de jeudi. Le dernier quart d’heure exceptionnel dans l’intensité et l’inspiration (on a arrêté de compter les énormes possibilités de l’Union) ont redonné un véritable espoir de soulever un trophée face à l’Antwerp. Durant une heure, les hommes de Blessin ont joué comme Anderlecht. Pas celui qui gagnait sur la scène mais celui qui caractérise les Mauves depuis l’arrivée du contingent danois.
C’était assumé. On joue en bloc, on souffre parfois, mais on sait que nos contres sont mortels. Minimaliste mais diablement efficace quand ça passe. Amoura a retrouvé le mélange de super 98 qui fait pétarader son moteur. Son duo avec Nilsson, discret voire maladroit devant le but mais solide en pivot, a forcé Anderlecht à jouer avec des couvertures millimétrées. Riemer avait prévenu que les individualités allaient faire la différence. Il a été servi.
C’est pourtant sur phases arrêtées que sont arrivés les plus grands dangers des unionistes en première partie de match. La faute à un Anderlecht mieux en place que jamais. Les Mauves ont pour force de savoir faire le gros dos. Ils l’ont confirmé en souffrant en groupe en fin de match.
Les hommes de Riemer auraient, au vu de l’ensemble du match, été mal payés avec une défaite. La deuxième mi-temps a été pauvre en grosses occasions après celles de Delaney et Stroeykens (qui devaient terminer au fond) juste après la pause.
La première période est largement la meilleure d’Anderlecht depuis l’entame des playoffs. Pour la narration, on dira que le vomi de Vertonfhen était lié à l’intensité mise par son équipe. La vérité est ailleurs mais l’image est là : ils ont laissé leurs tripes sur la pelouse du Marien. Avec Majeed Ashimeru, qui a fini le match avec un pack de glace sur le mollet, en symbole de ce pressing tout terrain. Jamais cette saison il n’a été aussi précis et aussi agressif. Cette intensité est ce qui était absent du jeu du Sporting dans d’autres matchs à l’extérieur durant ses playoffs.
Qu’a-t-il manqué aux Mauves pour faire la différence ? Un peu de calme au ballon et de finesse devant le but. L’efficacité est la grande force de cet Anderlecht. Il lui en a manqué comme rarement.
Des finales attendent les deux équipes dans ce championnat fou. Pour l’Union, ce sera deux victoires sinon rien. En finale de Coupe jeudi et face à Bruges lundi prochain. Pour Anderlecht, la finale face à Bruges est prévue dans deux semaines. Peu importe ce qui se passera face à Genk, vaincre les Blauw en Zwart sera obligatoire.