Repassé en mode D1B, le RWDM n'a plus son sort entre ses mains
Les Molenbeekois sont désormais en position de relégables et n’ont plus leur sort entre leurs mains.
- Publié le 06-05-2024 à 08h53
Une semaine après avoir laissé passer sa chance d’assurer la place de barragiste, le RWDM n’avait plus le droit à l’erreur et se devait de l’emporter. Mais face à une formation de Charleroi déjà sauvée, sans pour autant être démobilisée, loin de là, les Molenbeekois ont fait tout ce qu’il ne fallait pas faire.
Une entame de match timide, une équipe qui se replie devant son rectangle et laisse le contrôle des opérations à des Zèbres libérés, sans pression et motivés. Le but de Dari en est l’illustration parfaite. Alors que le défenseur carolo s’enfonçait tranquillement, en marchant et sans être attaqué, dans le camp molenbeekois, il tentait une frappe sans complexe de l’entrée de la surface qui faisait mouche, bien aidé par une énorme bourde d’Hubert. “Je ne me cache pas, c’est une erreur de ma part", reconnaissait-il.
Une erreur qui a précipité le RWDM sur le chemin de la défaite. Les Molenbeekois ont alors multiplié les erreurs et les errements défensifs avec des placements approximatifs, du laxisme et un manque de présence au pressing, tout comme dans les duels, ce qui a amené le second but de Charleroi inscrit trop facilement par Dragsnes. “Après le 0-1, nous n’avons pas relevé la tête. Nous avons beaucoup trop subi et nous avons commis trop d’erreurs au cours d’une première mi-temps ratée, comme celle de la semaine dernière face à Courtrai”, ajoute le portier bruxellois.
Une première mi-temps au terme de laquelle le RWDM était même mené 0-3, la faute à une défense qui retombait dans ses travers, comme si la magie des premiers matchs de Yannick Ferrera s’était envolée aussi vite qu’elle n’avait opéré. “Notre entame de match a été similaire à celle de la semaine précédente face à Courtrai. Nous avons très mal commencé la rencontre. J’ai senti mes joueurs crispés, la peur au ventre. Ils ne parvenaient pas à sortir les ballons comme il faut, ils étaient dominés par une équipe de Charleroi qui est bien rentrée dans son match et a livré une très bonne prestation”, analyse Yannick Ferrera.
Malgré la sévérité des chiffres et une première mi-temps marquée par les évacuations en ambulance d’Adaramola et Reine-Adélaïde, le coach du RWDM n’avait pas perdu espoir à la pause. “À la pause, je leur ai dit que nous remontions sur la pelouse pour le 4-3. En football, c’est déjà arrivé et il fallait y croire. Même si notre premier but tombait à la 75e, tout restait possible.”
Malheureusement, Yannick Ferrera y croyait plus que ses joueurs. Certes ils se sont enfin portés vers l’avant, ils n’ont plus encaissé et Gueye a même relancé l’espoir à la 64e mais jamais les Molenbeekois n’ont été en mesure d’inquiéter des Zèbres sûrs d’eux. “Nous avons marqué ce but mais Charleroi n’a jamais vraiment douté. Je n’ai jamais senti notre adversaire paniquer.”
Le RWDM n’a plus son sort entre ses mains
En s’inclinant lamentablement face à Charleroi, le RWDM est sorti du terrain en n’ayant plus son sort entre ses mains. Après la rencontre, tout le monde espérait un partage entre Courtrai et Eupen qui se jouait le lendemain. Finalement, les espoirs molenbeekois n’ont pas été entendus et les voilà désormais en position de relégables, tributaires du résultat de Courtrai à Charleroi la semaine prochaine. Pour accrocher les barrages, le RWDM doit espérer un faux pas (défaite ou partage) de Courtrai sur la pelouse des Zèbres, tout en s’imposant à Eupen, déjà condamné à la relégation. “Nous n’avons plus notre sort entre nos mains mais nous ne sommes pas morts. Avant de regarder le résultat de l’autre match, nous devons d’abord regarder dans notre assiette et battre Eupen”, indique Yannick Ferrera.
Nous n'avons plus notre sort entre nos mains mais nous ne sommes pas morts.
Le coach sait déjà à quoi ressemblera la semaine du RWDM, en espérant que ce ne soit pas la dernière de la saison. “Il n’y aura pas de tactique lors des entraînements cette semaine. Ce sera juste du cœur, du courage, de l’état d’esprit et de la compétitivité. Tout ce qui nous a manqué ce samedi.”