LIGUE DES CHAMPIONSLe PSG a préparé sa revanche sur fond d’introspection et de travail tactique

PSG – Dortmund : Paris prêt à prendre sa revanche sur fond d’introspection et de travail tactique

LIGUE DES CHAMPIONSLes Parisiens sont toujours aussi calmes malgré le handicap d’un but à remonter avant le coup d’envoi de la demi-finale retour de Ligue des champions, mardi, face au Borussia
Marquinhos était de passage en conférence de presse à la veille de la demi-finale retour de Ligue des champions entre le PSG et Dortmund
Marquinhos était de passage en conférence de presse à la veille de la demi-finale retour de Ligue des champions entre le PSG et Dortmund - AFP / AFP
William Pereira

William Pereira

D’un irrationnel à un autre. En arrivant à Paris, Luis Enrique récupérait un club en proie aux contes de sorcières et autres malédictions européennes. Dix mois plus tard, non seulement l’ère des remontadas semble n’avoir jamais existé mais, comble du comble, ce PSG d’habitude si fébrile arbore désormais un manteau de sérénité qu’on ne lui connaissait pas. Le match aller en Allemagne s’est soldé par une défaite 1-0 ? Lucas Hernandez s’est fait les croisés, et sera remplacé par un tracteur en défense centrale ? Pas grave, « on va gagner », dit le technicien espagnol. « C’est la seule phrase que je connais en français. »

Comme après la défaite contre le Barça en quarts de finale aller de Ligue des champions, voilà les Parisiens dans le calme absolu malgré le léger retard qu’ils accuseront au coup d’envoi du match retour contre Dortmund, mardi, au Parc des Princes.

Luis Enrique salue l’état d’esprit « parfait » de ses joueurs

« Contre Barcelone on a vu comme c’était important de rester calmes, justifie Marquinhos, de passage en conférence de presse de veille de match. Il faut être prêts à tout émotionnellement, connaître notre stratégie, le plan A, le plan B… C’est ce qui a fait qu’on n’était pas en difficulté après le but à Barcelone. On a continué avec notre même énergie, notre même idée. » Un état d’esprit que l’entraîneur parisien considère « parfait » avant d’entamer un match où tout peut arriver, y compris une ouverture du score du Borussia. Coach et joueurs l’envisagent et se promettent, comme au Camp Nou, de ne pas paniquer.

Plus que l’opération soudaine du Saint-Esprit, du pouvoir de l’amitié où l’on ne sait trop quoi, cet optimisme au milieu d’une saison européenne à quatre défaites, tout de même, prend ses racines dans le travail. Marquinhos : « La préparation pendant la saison, pendant la semaine, le discours du coach, des cadres dans le vestiaire… tout ça aide à apporter de la sérénité. »

Une semaine de travail tactique pour renverser la demie

Les fondations de la revanche contre Dortmund ont été posées dès le fin du match aller. Pendant que les supporters allemands célébraient ivres morts le succès des leurs aux abords du Signal Iduna Park, Paris faisait déjà son introspection. « On est très sincères entre nous, dit le capitaine parisien. On a essayé de se mobiliser tout de suite. Après le match, on s’est dit ce que l’on pouvait faire de mieux. » Une autonomie intellectuelle dont se réjouit l’Asturien, fier d’avoir initié son vestiaire à la maïeutique.

« « En tant qu’entraîneur, j’essaye d’implanter une idée et de faire en sorte que les joueurs participent au processus de réflexion. Ils doivent participer à cette amélioration. On a vu des aspects sur lesquels on pouvait s’améliorer, à partir de là on essaye de les corriger à l’entraînement. » »

Luis Enrique

Mise en place tactique, entraînement défensif, entraînement offensif, Luis Enrique a mis à contribution la fin de semaine sans match pour peaufiner son plan diabolique. Comme souvent, l’Espagnol inclut le 12e homme, qu’il attend bruyant, dans sa stratégie. « Je crois que le rôle des supporters demain va être vital, a déclaré Enrique. On a une garantie absolue que nos supporters sont à fond derrière nous, particulièrement quand on a besoin. » « On sait qu’ils peuvent changer un match avec leurs chants et leur énergie », insiste Marquinhos. Par contre, on ne les a pas encore vus marquer le moindre but. Et mardi, il en faudra deux pour se qualifier.

Sujets liés