NOTHING COMPARES TO Farmers LeagueLes jokers de l’OL, rois des remontadas insensées en Ligue 1

Losc-OL : « Ils n’abandonnent jamais »… Les jokers lyonnais, rois des remontadas insensées en Ligue 1

NOTHING COMPARES TO Farmers LeagueA l’image du but de la victoire inscrit dans le temps additionnel par Mama Baldé, lundi à Lille (3-4), les remplaçants rhodaniens sont souvent incroyables en 2024
Moins de six mois après avoir été chambré par ses propres supporteurs contre le Losc (0-2), Mama Baldé a symboliquement offert une victoire mémorable à l'OL lundi à Lille (3-4).
Moins de six mois après avoir été chambré par ses propres supporteurs contre le Losc (0-2), Mama Baldé a symboliquement offert une victoire mémorable à l'OL lundi à Lille (3-4). - François Lo Presti / AFP / AFP
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

L'essentiel

  • L’Olympique Lyonnais s’est encore montré renversant et extrêmement spectaculaire, lundi en l’emportant à Lille (3-4 après avoir été mené 2-0 et 3-2).
  • Désormais 7e de Ligue 1, les joueurs de Pierre Sage montrent une nouvelle fois qu’ils « n’abandonnent jamais ».
  • Cette mentalité provient notamment des remplaçants, décisifs à de nombreuses reprises en 2024, à l’image des buts de Malick Fofana et de Mama Baldé en fin de match contre le Losc.

«On s’est pris un train dans la gueule. » Le président du Losc Olivier Létang a résumé lundi soir avec cette punchline le sentiment de plusieurs dirigeants de Ligue 1, sonnés par un OL roi des remontadas en 2024. Dire qu’on a longtemps pensé cette équipe lyonnaise, inoffensive au possible durant le premier acte, incapable de mettre fin à la série lilloise de 12 matchs à domicile sans défaite. Mais même menés 2-0 à la pause, ou 3-2 à la 87e minute, les joueurs de Pierre Sage ont toujours cru en cette septième place en championnat, potentiellement qualificative pour la Ligue Europa Conférence. Au point de l’emporter 3-4 au bout d’un finish dantesque.

« Quand on est revenu de la mi-temps, on a senti qu’on pouvait faire quelque chose, expliquait ainsi Alexandre Lacazette sur Prime Video. On marque ce premier but qui fait du bien au mental. » Dès cet éclair de l’espoir de Saïd Benrahma (2-1, 66e), on a repensé à tous ces succès renversants depuis trois mois, à Montpellier (de 1-0 à 1-2), à Metz (de 1-0 à 1-2), à Toulouse (de 2-1 à 2-3), à Nantes (de 1-0 à 1-3), et puis surtout contre Brest (de 1-3 à 4-3) et Monaco (de 0-1 à 3-2). « S'il y a bien une chose qui fait notre plus grande fierté, c’est que notre OL n’abandonne jamais », savourait lundi sur son compte X Laurent Prud’homme, le directeur général du club.

« Quand il reste ne serait-ce qu’un filet d’oxygène… »

Ne comptez pas sur Pierre Sage pour trouver une explication rationnelle à cet enchaînement de scénarios insensés en Ligue 1, qui font de l’ancien cancre du championnat (encore 20e début décembre) l’équipe française la plus spectaculaire en 2024. « Il n’y a pas de recette, assure l’entraîneur lyonnais. La seule chose qu’on s’est dite à la mi-temps, c’est que quand il reste ne serait-ce qu’un filet d’oxygène, il y a toujours de la vie. Et quand il y a de la vie, il y a de l’espoir. Autant tout donner. » Surtout quand vous cachez sur votre banc Mama Baldé. Ce n’est même plus une vanne, tant l’ancien Troyen, longtemps cataclysmique (aucun but ou passe décisive sur ses 13 premiers matchs de la saison), symbolise l’immense impact du banc lyonnais dans cette période dorée.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Les « supersubs » rhodaniens en sont à présent à neuf buts inscrits en championnat en 2024. Et ce Losc-OL permet de comprendre à quel point chaque changement a joué un rôle prépondérant dans le déroulé en apparence irrationnel de ce choc de la 32e journée de Ligue 1.

  • Entré à la pause à la place de Tagliafico, Ainsley Maitland-Niles a encore montré toute sa polyvalence. Un appel malin d’ailier suivi d’une talonnade subtile sur le premier but de Saïd Benrahma (2-1, 66e). Puis une merveille de galette pour Lacazette sur l’égalisation à 3-3 (88e).
  • Buteur décisif contre l’AS Monaco (3-2) huit jours plus tôt, Malick Fofana a permis à l’OL d’égaliser (2-2, 82e), avant d’être proche d’inscrire un doublé, le tout en moins d’une demi-heure de jeu. Le prometteur Belge est une révélation de l’année 2024.
  • Rayan Cherki n’a certes pas marqué ni offert de passe décisive lundi, mais sa rentrée a été déterminante. Malgré un temps de jeu limité avec Pierre Sage, il vit actuellement l’une des meilleures périodes de son histoire complexe avec son club formateur.
  • Mama Baldé a donc été le héros du soir. Entré en jeu à la 79e minute (à 2-1), il a tout changé. Le voir échapper avec une facilité folle au tacle d’Alexsandro, puis offrir un caviar à Malick Fofana (82e), était bluffant. Et que dire de ce timing parfait pour devancer Lenny Yoro et couper le centre de Clinton Mata en plein temps additionnel (3-4, 90e+2). Il y a moins de six mois, lors d’un pathétique match aller contre le Losc au Parc OL (0-2), le virage nord lançait ce chant : « Chevalier, si t’es sympa, laisse marquer Mama Baldé ». Ce n’est plus du tout le même joueur aujourd’hui (2 buts et 3 passes dé sur les 7 dernières apparitions).
  • S’il est (encore) apparu comme le joker le plus « neutre », Orel Mangala apporte tout de même de l’activité à un milieu lyonnais parfois en manque de cannes, entre les vieillissants Matic et Tolisso.

« Les remplaçants mettent leurs états d’âme de côté »

Cette prestation XXL des seconds couteaux lyonnais valait bien une sortie élogieuse à leur sujet du taulier ultime de l’OL Alexandre Lacazette sur Prime Video.

« Les remplaçants ont encore une fois fait beaucoup de bien. C’est compliqué pour eux de travailler toute une semaine pour ne jouer que 20, 10 ou 5 minutes. Mais ils mettent leurs états d’âme de côté, ce qui est fort. Ils aident l’équipe parce qu’ils savent que c’est pour le bien de tous. Bravo à eux d’avoir cette mentalité. »

Une mentalité déterminante puisqu’on constate que sur ces sept remontadas lyonnaises en 2024, les « supersubs » ont scoré à sept reprises. « Ce qui est intéressant, c’est qu’on marque beaucoup de buts sur attaques placées, de plein de manières différentes, et avec des joueurs différents, souligne également Pierre Sage. C’est le football qu’on aime, qui pousse du monde à regarder la télé. »

Et c’est aussi ce qui nous incite à décréter l’OL dans la discussion de l’équipe européenne offrant à ses supporteurs les plus grands kifs des derniers mois, avec l’injouable Bayer Leverkusen, mais aussi le rafraîchissant Stade Brestois. Et ce, en présentant la deuxième pire défense de Ligue 1 (54 buts concédés en 32 journées !), et un goal-average de – 8. Tremble, Luis Enrique

Sujets liés