Une page s’est tournée à l’Union nationale des entraîneurs et cadres techniques du football français. Après huit ans à la tête de l’instance, Raymond Domenech a été destitué au terme de l’assemblée générale, l’élection du nouveau comité directeur tournant au camouflet pour l’ancien sélectionneur tricolore puisque la liste de ses opposants a été élue dans son intégralité et constituera le nouveau comité directeur du syndicat.
Tandis que Bertrand Reuzeau, ancien directeur du centre de formation du PSG ou de Monaco, a été installé à la présidence, Claude Le Roy, Jacky Bonnevay et Philippe Montanier, qui ont mené la fronde, pouvaient savourer leur coup de maître. Raymond Domenech, lui, accusait le coup, même s’il a confié à L’Equipe « ne pas être amer ». « Réussir à rassembler plus de 300 personnes pour apporter du renouveau au syndicat, c’est bien, c’est la démocratie et c’est la vie », a-t-il expliqué.
« Plein de gens ont voté sans savoir qui ils éliminaient »
« J’aurais préféré qu’ils utilisent toute cette énergie pour servir le syndicat pendant trois ans. Beaucoup ont oublié ce qu’a fait l’équipe actuelle pour eux. Je n’ai pas compris la manière de faire. Je pensais qu’ils voudraient collaborer, voir comment améliorer les choses… Ils ne sont jamais venus nous voir, discuter », a-t-il regretté, ajoutant : « Plein de gens ont voté sans savoir qui ils éliminaient. »
« Ils ont éliminé Éric Roy, l’entraîneur le plus représentatif à l’heure actuelle, Nasser Larguet, un des pourvoyeurs de postes en Arabie saoudite pour les entraîneurs français, Jimmy Adjovi-Boco, en pointe sur l’Afrique, Jacky Roche, qui les a tous aidés dans plein de domaines, Didier Christophe…, a-t-il poursuivi. À la limite qu’ils m’éliminent moi, c’est le jeu. Mais qu’ils éliminent des compétences et la représentativité de l’UNECATEF, je trouve ça bizarre. »
