JusticeL’ancien All Black Byron Kelleher condamné pour violences conjugales

Violences conjugales : L’ancien All Black Byron Kelleher condamné à six mois de prison avec sursis

JusticeL’ancien joueur néo-zélandais avait déjà eu maille à partir avec la justice française
Byron Kelleher lors de son arrivée au tribunal judiciaire de Paris, le 6 mai 2024.
Byron Kelleher lors de son arrivée au tribunal judiciaire de Paris, le 6 mai 2024. - Mehdi Fedouach / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Byron Kelleher a été condamné lundi à six mois de prison, avec un sursis probatoire de deux ans, par le tribunal judiciaire de Paris pour des violences conjugales sur son ex-compagne. « Dans notre culture, la femme passe avant tout le monde », s’est défendu, en anglais, l’ancien demi de mêlée des All Blacks (47 ans).

Ces mots n’ont pas convaincu le tribunal qui a déclaré l’ex-joueur du Stade Toulousain et du Stade Français coupable des faits qui lui étaient reprochés. Il devra en outre payer une amende de 1.000 euros et verser 800 euros à son ex-compagne au titre du préjudice moral.

Kelleher nie en bloc

En juin 2023, sous l’empire de l’alcool – ce qu’il conteste – l’ancien All Black aux 57 sélections s’en était pris à sa compagne et mère de leur fils. Insultes, coups au visage et dans le torse égrène la présidente de la 24e chambre en exposant les faits. La plaignante raconte que son compagnon l’a traînée dans un couloir en lui tirant les cheveux. « Je ne reconnais pas les faits », répond Byron Kelleher. « Ce n’est pas vrai », insiste-t-il.

L’ancien joueur nie également avoir « un problème avec l’alcool ». « Je bois comme tout le monde boit », dit-il. Le soir des faits, il reconnaît avoir simplement « bu quelques verres de vin rosé » avec un ami.

Son ancienne compagne s’est « vue mourir »

Son ex-compagne explique qu’elle a dû se réfugier dans la salle de bains puis dans les toilettes pour échapper aux coups. Selon l’ex-rugbyman, c’est sa femme qui s’en est prise à lui. Il n’a fait que se défendre en lui attrapant les poignets. « Elle m’a cassé une dent », se plaint-il.

Son ex-compagne qui a déposé une plainte plus d’un mois après les faits raconte à la barre qu’elle s’est « vue mourir ». « Il me fait peur », dit-elle. D’autres faits de violences, pas retenus par le tribunal, auraient eu lieu, notamment lors d’un séjour du couple sur l’île Maurice ou encore à Monaco. Ma cliente « veut avant tout se protéger, elle et son fils », a plaidé l’avocat de la plaignante, Me Thibaut Rouffiac.

La procureure a jugé les propos de l’ex-rugbyman « pas cohérents, pas convaincants et pas pertinents ». Pour l’avocate de l’ex-rugbyman, Me Emmanuelle Jallifier-Verne, la plaignante n’était « pas toujours très sympa » à l’égard de son client, « légende vivante du rugby ». Selon l’avocate leur relation reposait sur l’argent. « Madame aimait le beau, le luxe », dit-elle.

L’avocate met en avant « la gentillesse » et « les valeurs maories » de Byron Kelleher, champion de France (2008, 2011) et d’Europe (2010) avec le Stade Toulousain. « Certes, dispute il y a eu, concède l’avocate, mais en aucune façon il y a eu violence ».

Revenu en France en 2022

Le couple s’était rencontré à Toulouse en 2010. Un fils était né de leur union en 2015 mais le couple s’était séparé peu après la naissance de l’enfant, déjà en raison, selon la plaignante, « de violences verbales et physiques ». Kelleher était reparti en Nouvelle-Zélande avant de revenir en France en février 2022 et de reprendre la vie commune avec sa compagne. Selon elle, les violences auraient repris un mois seulement après son retour en France.

Byron Kelleher a eu maille à partir avec la justice déjà en 2009 à la suite d’une rixe survenue à Toulouse après un accrochage alors qu’il conduisait sous l’empire de l’alcool. Il avait par ailleurs brièvement été placé en garde à vue en octobre 2013 pour « conduite en état d’ivresse » à Bordeaux. En 2017, il avait été condamné à 200 euros d’amende pour dégradations et violences conjugales commises en 2016 avec une autre femme.

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