Wouter Vrancken, le Ronny Deila de 2024 : une fin de saison faussée

Wouter Vrancken, le Ronny Deila de 2024 : une fin de saison faussée
Photo: © photonews

Pour la seconde saison consécutive, un coach quitte son club pour un autre club belge avant même la dernière journée. Wouter Vrancken a "fait une Ronny Deila" au Racing Genk, et on peut se demander à quel point cela a faussé ou faussera le championnat.

C'était il y a un peu moins d'un an : après des jours de rumeurs insistantes, le Standard de Liège annonçait le départ de Ronny Deila, avec effet immédiat, pour le Club de Bruges. Le club disputait alors les Europe Playoffs : il restait deux matchs à jouer, qui seront dirigés par l'entraîneur intérimaire Geoffrey Valenne.

Les circonstances sont connues de tous, désormais : Deila n'était pas convaincu par le projet du Standard, et le Club de Bruges, qui avait passé la saison à tâtonner pour trouver "le" bon coach, a sauté sur l'occasion. Personne ne peut reprocher au Norvégien d'avoir quitté le navire quand on voit, aujourd'hui, le remake de Titanic qu'est en train de réaliser 777 Partners ; à coup sûr, Ronny Deila avait vu, en coulisses, des choses qui le laissaient augurer du pire.

Mais ce qui avait été reproché, à lui comme au FC Bruges, c'est bien le timing et le manque de classe : la saison n'était pas encore finie que Bart Verhaeghe avait entamé les discussions et convaincu Ronny Deila au détour d'un repas dans son célèbre château de Bever. 

Wouter Vrancken
© photonews

Le contexte avait-il joué un rôle dans les contre-performances du Standard ? Toujours est-il que 3 jours avant l'annonce officielle du départ de Deila, les Rouches avaient pris un 3-0 à Westerlo. Ils s'inclineront ensuite 0-4 pour la première sans Deila, puis 3-1 à Gand pour finir la saison. 

Difficile de ne pas voir, dans cet abandon collectif, les stigmates du départ de Ronny Deila, probablement moins concerné à partir du moment où il était clair, dans sa tête, qu'il rejoindrait Bruges. Et quand les joueurs sentent cela, c'est plus compliqué d'en tirer le maximum aussi. 

Wouter Vrancken comme Ronny Deila ? 

Difficile, également, de ne pas repenser à cet épisode un an plus tard, maintenant, alors que Wouter Vrancken va quitter le Racing Genk, là aussi, à effet immédiat. Il reste trois journées, et les joueurs vont se retrouver orphelins d'un coach qui les avait emmenés à 2 doigts du titre la saison passée, et avait réussi à transformer son équipe dans ce début de Playoffs. 

Heynen Bryan - Vrancken Wouter
© photonews

À quel point ce départ aura-t-il un impact sur le KRC Genk ? Certains diront que les Limbourgeois ont déjà lâché la rampe, perdant trois matchs d'affilée en prenant 11 buts. Mais Wouter Vrancken était-il encore concerné, ou avait-il déjà en tête un départ, comme Deila l'année passée ? Les discussions en coulisses ont-elles eu une influence sur les résultats de Genk ?

L'entraîneur intérimaire, quel qu'il soit, qui reprendra le Racing Genk dans ces 3 derniers matchs pourra-t-il, comme Nicky Hayen, avoir un impact, ou - plus probable - le club limbourgeois va-t-il finir sa saison en roue libre ? N'est-ce pas fausser le championnat, de la part de La Gantoise, d'aller chiper un coach avant même que la messe soit dite ? La réponse est certainement oui. Mais du côté des Buffalos, on savoure certainement, deux mois après ce 1-1 polémique entre Westerlo... et Genk, qui avait privé Gand de Champions Playoffs...

Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot

Plus de news

Plus de news