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OM. La "Drogba-mania" envahit encore Marseille

Didier Drogba a de nouveau revêtu le maillot de l'OM, ce jeudi, devant l'hôtel de ville de Marseille.

Didier Drogba a de nouveau revêtu le maillot de l'OM, ce jeudi, devant l'hôtel de ville de Marseille.

Photo David Rossi

L’avant-centre ivoirien a laissé un souvenir impérissable à Marseille, où chacune de ses apparitions déclenche invariablement les vivats, comme mercredi et jeudi, à l’occasion de l’arrivée de la flamme olympique dans la cité phocéenne.

La foule a frémi quand il est monté sur la piste d’athlétisme qui flottait sur le Vieux-Port, ce mercredi, à quelques minutes de l’arrivée du Belem et de la flamme olympique. Elle s’est ensuite enflammée quand Didier Drogba a lancé un "Aux armes", un de plus dans ces deux jours de festivités olympiques. L’Ivoirien jouit toujours d’une aura particulière à Marseille, au point de le voir allumer le chaudron olympique au stade Vélodrome le lendemain, et d’une popularité sans faille, presque incroyable pour un joueur qui n’a passé qu’une seule saison à l’OM, en 2003-2004.

Mais quelle saison ! L’épopée européenne avait duré jusqu’au printemps, déjà, et une finale de coupe de l’UEFA perdue contre Valence. Surtout le jeune Didier Drogba, 25 ans à l’époque, avait porté tout un club, toute une ville, auteur de 32 buts toutes compétitions confondues, lui qui débarquait sans référence de Guingamp. Le coup de foudre réciproque entre le Vélodrome et son avant-centre avait été immédiat, et l’amour inconditionnel, cimenté un soir d’OM-Newcastle, demi-finale retour marquée du sceau de l’Ivoirien, auteur d’un doublé dont un premier but d’anthologie (ah, ce dribble derrière la jambe...).

Parti contre son gré, mais aussi au sommet de sa popularité, à l’été 2004, Drogba n’a jamais cessé de clamer son adoration pour Marseille, jusqu’à lâcher un retentissant "allez l’OM" après avoir inscrit deux buts au Parc des princes sous le maillot de Chelsea. Il n’a jamais cessé non plus d’assurer qu’il reviendrait un jour, une promesse non honorée en tant que joueur, mais dont les Marseillais ne lui ont jamais tenu rigueur trop longtemps. "Marseille, c’est une ville qui compte pour moi, a rappelé le principal intéressé ce jeudi. J’ai fait quelques clubs, quelques pays mais ce stade, ce public... inégalable."

Invité par la Région sur l’esplanade du J4 jeudi matin, l’ancien attaquant a pu mesurer la "Drogba-mania" qui règne toujours dans la cité phocéenne.

Alors que la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, le triple champion olympique Tony Estanguet, ou les anciennes gloires olympiennes Eric Di Meco ou Jean-Pierre Papin, étaient là, le public n’avait d’yeux que pour l’Ivoirien. "J’étais pas né en 2004 mais c’est une légende, il est rentré dans le cœur de tous les Marseillais", s’enthousiasme Yacine, 14 ans, devant l’hôtel de ville que Drogba a rejoint ensuite. Le maire de la ville, Benoît Payan, est même tombé dans les bras de l’avant-centre, avant de lui remettre un maillot de l’OM floqué de son éternel numéro 11.

Comme si, enfin, Didier Drogba était de retour à Marseille pour de bon.