”Titre mérité”, “Plafond de verre brisé”, “Strike”, “Pas la plus belle finale” : la presse belge revient sur le sacre de l’Union en Croky Cup
Pour l’ensemble de leur œuvre depuis que Felice Mazzù a remonté le club en D1A, ce trophée est plus que mérité pour les Unionistes. C’est ce que dit, unanime, la presse belge ce vendredi matin.
- Publié le 10-05-2024 à 09h26
- Mis à jour le 10-05-2024 à 09h39
Enfin ! 110 ans après son deuxième et désormais avant-dernier sacre en Coupe de Belgique, l’Union Saint-Gilloise a soulevé la Croky Cup, édition 2024. Une troisième Coupe de Belgique donc pour les Saint-Gillois qui ont rejoint l’élite du football belge il y a trois ans. Depuis la saison 2021-2022, les Unionistes jouent les premiers rôles en Jupiler Pro League mais ne parvenaient pas à concrétiser leur bonne saison d’un titre.
Pour l’ensemble de leur œuvre depuis que Felice Mazzù a remonté le club en D1A, ce trophée est plus que mérité. C’est ce que dit, unanime, la presse belge ce vendredi matin.
Dans nos colonnes, ainsi que dans celles de La Libre Belgique et L’Avenir, on évoque le plafond de verre que Machida a brisé en inscrivant le seul but de la rencontre dans les arrêts de jeu de la première mi-temps. “La génération Moris décroche un titre qu’elle méritait. […] Les Saint-Gillois ont remporté une finale qui leur permet d’ajouter une ligne à un palmarès qui méritait autre chose que “champion de D2” et “champion de D3” dans la rubrique XXIe siècle. Le foot n’est pas réellement une affaire de mérite, mais ce titre l’est. Il vient récompenser une très belle campagne où les Jaune et Bleu auront sorti Anderlecht en quart et Bruges en demi-finales. Il vient surtout couronner trois ans au premier plan du football belge de la part d’une équipe qui a rafraîchi notre élite, depuis sa remontée en D1, même si elle a loupé la dernière marche deux saisons d’affilée”, écrit-on.
Chez nos confrères de Sudinfo, on évoque “un strike de l’Union” : “Une première Coupe de Belgique depuis 1914, un ticket pour les barrages de l’Europa League et une pression énorme qui se dissipe avant le déplacement crucial de lundi à Bruges. Grâce à un but de Machida, les Unionistes ont fait un strike au stade Roi Baudouin”, rédigent nos confrères.
”Le Heysel pleure de bonheur”
Au nord du Pays, le Nieuwsblad considère l’Union comme un club “à part et unique”. “Qui ne souhaitait pas que l’Union remporte cette Coupe ?”, s’interroge le média flamand : “Pendant près d’un siècle, les supporters du club, devenu onze fois champion entre 1904 et 1935, regardèrent avec envie les succès d’Anderlecht. Même son voisin RWDM a remporté un titre national durant cette période. Pendant trop longtemps, le club autrefois le plus titré du pays n’a eu de place que comme modeste supplément. Jusqu’au jeudi 8 mai, jour qui restera écrit en majuscules dans l’histoire de l’authentique place forte du football. Un mérite de la collectivité, de la force et du contrôle continu sur les événements. Grâce à un authentique coach Alexandre Blessin, en proie à des déboires privés, qui a parfaitement réussi à toucher la bonne corde sensible chez les joueurs”, poursuivent nos confrères qui avancent que l’Union doit désormais se concentrer sur le titre en championnat, son nouvel objectif.
”Le Heysel est devenu jaune-bleu et l’Union a pleuré de bonheur” titre Het Laatste Nieuws. Nos confrères écrivent dans leurs colonnes que le but de Koki Machida a suffi dans une rencontre qui ne restera pas dans les mémoires comme “la plus belle de tous les temps”. Néanmoins, le journal retient une chose : ce titre est mérité : “Après deux titres manqués, l’Union a enfin décroché le prix qu’elle désirait tant avec la Croky Cup. Une récompense pour tout le bon travail effectué ces dernières années, sur et surtout en dehors du terrain. Mais cela ne doit pas s’arrêter là. Nous avons tous vu la saison dernière ce que la Coupe peut faire à une équipe…”
”Un manque d’ingéniosité dans les deux rectangles”
Enfin, dans la Gazet Van Antwerpen, on se concentre sur la défaite des Anversois : “a finale de la coupe a donné lieu à un résumé de la saison. Beaucoup de bonne volonté et après la pause aussi une envie d’avancer, mais un manque d’ingéniosité dans les deux rectangles.” […] L’Antwerp n’a pas atteint son objectif pour la première fois. Et ce n’est pas une honte, face à une équipe qui est en lice pour le titre en championnat. Il a manqué une cerise sur le gâteau pour couronner deux saisons anversoises inoubliables”.